du 3 juillet 2003 |
L'ÉVÉNEMENT |
Nicolas Le Bec veut rester à Lyon
Il n'en fait pas mystère : Nicolas Le Bec se plaît à Lyon où il entend poursuivre sa carrière. Revenant sur son départ de la Cour des Loges, il se dit "serein" et avoue avoir "mûri de 10 ans".
Un courrier lui a appris la nouvelle. Comme
une simple confirmation qu'entre les deux parties, on était arrivé au point de rupture.
Depuis plusieurs mois, le courant ne passait plus entre les partenaires, et la rumeur
enflait en ville d'un départ prochain de Nicolas Le Bec des Loges, le restaurant qu'il a
créé en 2000 et pour lequel le guide Michelin lui a octroyé 1 étoile en mars
dernier.
Confirmation est donc arrivée avec cette lettre. Une autre missive signifiant au chef
qu'il ne supervisait plus la restauration de la Compagnie des Hôtels de Montagne. "On
dit qu'un changement de cycle intervient tous les 7 ans : disons que c'est un changement
de cycle. Je prends cela de façon positive. En sortant la tête de l'eau, je veux en
profiter pour rebondir de plus belle."
S'il ne s'avoue pas particulièrement inquiet de son propre sort, c'est davantage l'avenir
des salariés des 2 restaurants (Les Loges et le Café Epicerie des Loges) qui le
préoccupe. "Je n'ai jamais baissé les bras, et je vais m'efforcer de continuer
en m'attachant à maintenir le moral des troupes. Le moins positif dans l'affaire, c'est
pour l'équipe des 46 employés, car la vraie valeur ajoutée des choses, ce sont
eux."
Nicolas Le Bec va poursuivre sa route. Pas question de s'écrouler : "Je ne vois
pas pourquoi. L'affaire est bénéficiaire avec un chiffre d'affaires de 3,05 Me et
nous travaillions à guichets fermés tous les soirs." Il va donc continuer, sans
renier ses principes et son attachement à la haute gastronomie. "Je ne me sens
pas responsable de la rupture de contrat. Nous avons cohabité, j'ai mis 7 ans de ma vie
avec passion dans l'affaire, et je n'ai rien à dire de plus. Je veux poursuivre ma
cuisine, axée sur le produit et la qualité. Je pense à un restaurant d'une soixantaine
de places qui portera mon nom. Lors de mon arrivée, je ne connaissais pas Lyon.
Or cette ville me plaît, et 70 % de la clientèle des Loges était lyonnaise. Il existe
donc une vraie fidélité. Je veux faire une maison d'amis avec le respect du client. Je
me sens très serein, même si j'ai le sentiment d'avoir mûri de 10 ans d'un coup.
Il ne me manquait peut-être que cela pour y voir plus clair dans le monde des
affaires."
Pour l'heure, rien ne change au restaurant Les Loges où le dernier service est prévu le
30 septembre, au dîner...
J.-F. M. zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2828 Hebdo 3 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE