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	du 17 juillet 2003	ACTUALITÉ

n CDEC (57)

Coup de sang à Sarreguemines

Les 4 hôteliers de Sarreguemines ont appris avec surprise - et colère - la décision de la CDEC de Moselle d'autoriser le projet d'un hôtel 2 étoiles de 50 chambres sur la commune de Hambach.

Sarreguemines-Hambach : moins de 7 kilomètres séparent ces deux communes mosellanes, la seconde hébergeant la zone industrielle où est construite la Smart. Pourtant, passant outre l'avis défavorable de la commission départementale de l'action touristique, la CDEC du mois d'avril a donné son aval à la réalisation d'un hôtel de 50 chambres. Une décision face à laquelle les hôteliers de Sarreguemines réagissent violemment, confrontés à une situation qu'ils considèrent comme difficile avec des taux de remplissage se situant entre 38 et 45 % au centre-ville, et un taux de 60 % pour un hôtel Primevère situé sur une autre zone industrielle. Le porteur du projet a obtenu l'adhésion de la CDEC grâce à une étude de marché contestée par la profession et par l'Union professionnelle de l'industrie hôtelière de la Moselle. "Le syndicat a produit d'autres documents avec des chiffres qui sont vraiment différents, explique Véronique Lebrun, la secrétaire générale. Nous constatons une chute réelle au niveau de Sarreguemines, qui ne profite plus de l'impact de l'usine." L'Union professionnelle - ne faisant pas partie de la CDEC - ne peut juridiquement pas exercer de recours. Le préfet, quant à lui, a apporté une réponse négative à la demande de l'Union professionnelle de casser la décision de la CDEC : "Nous avons donc décidé de nous adresser au tribunal administratif, notre seule possibilité. Mais cela ne suspend pas le processus."

Fermeture de 2 hôtels sur 4 ?
A Sarreguemines, les hôteliers reconnaissent avoir fait de bonnes affaires durant un an et demi, lors de la mise en place de l'usine Smart. "Mais depuis, c'est terminé, affirme Martine Obringer, propriétaire de l'hôtel L'Union. Les études pour le nouveau projet datent de cette époque, mais elles ne prennent pas du tout en compte la situation actuelle. Sarreguemines n'est pas une ville touristique, nous travaillons 4 jours par semaine et sommes touchés, comme tout le monde, par les baisses drastiques appliquées par les entreprises quant aux frais. Par ailleurs, nous ne pouvons pas tenir en termes de rapport qualité-prix face aux chaînes des 2 étoiles." Incrédules et déçus par la décision de la CDEC, les professionnels de la cité mosellane craignent désormais le pire. Selon eux, l'ouverture de ce nouvel établissement à Hambach signifierait rapidement la fermeture de 2 hôtels en ville, soit la moitié du parc existant. zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2830 Hebdo 17 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE