du 31 juillet 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
Par l'intermédiaire de Renaud Dutreil, secrétaire d'Etat aux PME, au Commerce et à l'Artisanat, le gouvernement passe un contrat d'objectif avec la profession, et attend que celle-ci crée 40 000 emplois en 18 mois en contrepartie de la baisse de TVA dans la restauration.
Renaud
Dutreil et André Daguin. D.R.
"Le
gouvernement passe un contrat d'objectif avec la profession, André Daguin s'engage sur la
création de 40 000 emplois en 18 mois. Je reprends ces propos à mon compte",
annonce d'entrée de jeu Renaud Dutreil lors de la conférence de presse qu'il a donnée
le jeudi 25 juillet dernier suite à son entretien avec André Daguin, président de
l'Umih (Union des métiers de l'industrie hôtelière).
"Cette action s'inscrit dans une politique de création d'emploi, il ne s'agit pas
seulement d'aider un secteur d'activité", rappelle Renaud Dutreil.
"Nous faisons ensemble un choix qui nécessite encore une étape, qui est le vote
d'Ecofin (conseil composé des 15 ministres des Finances européens). Mais nous sommes
très confiants quant à cette étape. Quant à la date d'entrée en vigueur de cette
mesure, je ne dirai rien, cette date appartient au Premier ministre", conclut-il
en laissant la parole à André Daguin.
"Nous sommes passés d'une politique de défiance à une politique de confiance.
Il ne s'agit pas d'un cadeau pour la profession. Nous devons d'abord augmenter les
salaires, car sinon nous ne pourrons pas recruter, et il ne faut pas hésiter à parler
dans certains cas d'augmentation de plus de 10 %", précise le président de
l'Umih. "Notre métier comporte des heures malcommodes, car on travaille en
décalage, le soir, le week-end, les jours fériés... Si le salaire ne vient pas
compenser ces conditions de travail, on n'attira pas les jeunes dans la profession. La
concurrence obligera à une baisse des prix et à une augmentation des salaires. Nous
conseillons donc que cette baisse de TVA soit répercutée en trois parties : une partie
sur les salaires, une autre sur les prix et pour finir sur les investissements."
Et André Daguin de préciser que cette baisse de prix pourra se faire de façon diverse
et variée : "Les professionnels ne sont pas obligés de baisser tous leurs prix,
cela pourra être une baisse de 5 points sur le menu d'appel."
P. Carbillet zzz66f
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L'Hôtellerie Restauration n° 2832 Hebdo 31 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE