du 31 juillet 2003 |
ACTUALITÉ |
La fermeture hivernale du parc de l'image mobilise les professionnels de l'hôtellerie du site. Une association réunissant des enseignes concurrentes s'est constituée. Objectif : acheter à des périodes données l'accès à certaines attractions du Futuroscope pour les vendre directement à leurs clients.
Campanile, Ibis,
Novotel, Clarion, Express by Holiday Inn, Altéora, voilà des marques hôtelières qui ne
se font guère en général de cadeau. Dans l'adversité, rien n'est malgré tout jamais
définitif. La preuve ! Depuis l'annonce de la fermeture (pour cause de travaux) du parc
du Futuroscope l'hiver prochain à la mi-novembre jusqu'aux vacances de février 2004, 6
hôtels du site (représentant 1 700 chambres) arborant ces enseignes ont choisi de jouer
collectif. Et pour cause ! Les pertes financières envisagées pour chacun des
protagonistes atteignent déjà aujourd'hui des sommes conséquentes. "90 jours de
fermeture, c'est un élément de nature à faire basculer un bilan dans le négatif",
avoue Christian Fort, propriétaire du Novotel, Altéora, La Fiesta et l'Hôtel du Parc.
Et Jean-Jacques Maignan, directeur du Campanile, de poursuivre : "Je chiffre le
manque à gagner sur mon établissement aux environs de 152 000 e durant cette
période. Alors de deux choses l'une. Soit on meurt, soit on redresse la tête."
Et bien la tête, en l'occurrence, les hôteliers du parc de l'image, ils la gardent bien
sur les épaules. Ils constituent du reste assez vite une association baptisée,
Futuroscope Hôtellerie. L'objectif est simple : créer une entité juridique pour obtenir
l'autorisation de louer certaines attractions du Futuroscope à leurs clients au cours de
la basse saison hivernale. "On ne pouvait décemment pas rester les bras croisés.
Nous avons donc tout mis en uvre pour montrer que nous étions capables de nous
battre ensemble pour une cause positive", souligne le président. Une démarche
qui a séduit les dirigeants du Futuroscope. Dominique Hummel, le président du
directoire, a d'ailleurs répondu favorablement à la demande desdits hôteliers.
Un risque financier
Concrètement, cela signifie que l'association Futuroscope Hôtellerie va vendre
elle-même le parc en direct auprès des professionnels du tourisme. "A cet effet,
nous avons créé deux types de produits distincts", précise Jean-Jacques
Maignan. Afin de ne pas fermer la porte au marché des séminaires, le premier s'adresse
aux entreprises qui auront accès certains mercredis à 5 animations du parc. Dénommé
Les Voyages de l'imaginaire, le second se destine lui à la clientèle individuelle, 7
pavillons parmi lesquels la Cité du Numérique, leur étant réservés au cours des
prochaines vacances de Noël. Une initiative novatrice qui n'est cependant pas sans risque
financier pour les professionnels de l'hôtellerie. "Cela nous coûte
effectivement au total quelque 110 000 e entre le plan de communication et la
location du parc, indique le président de l'association. Mais cette somme est
répartie entre nous au prorata du nombre de chambres dont chaque hôtel dispose. En outre
notre point mort s'élève à 800 personnes par jour. Ce qui doit être réalisable au
regard de la fréquentation passée."
En attendant René Monory, président du conseil général, a lui d'ores et déjà compris
tout l'intérêt de ce partenariat. A la suite d'une récente entrevue avec Jean-Jacques
Maignan, l'homme a ainsi accordé une aide de 16 650 e à Futuroscope Hôtellerie.
D'autres bienfaiteurs pourraient suivre le même chemin. "D'autant que notre
démarche est véritablement nouvelle et qu'elle a tout lieu d'évoluer positivement dans
les années qui viennent", conclut Christian Fort.
C. Cosson zzz36c
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L'Hôtellerie Restauration n° 2832 Hebdo 31 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE