![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() du 7 août 2003 |
ACTUALITÉ |
INCENDIES DANS LE VAR
Difficile avant fin août de mesurer les conséquences réelles de l'incendie qui a ravagé certains sites du Var. Les retombées négatives de la médiatisation de l'événement se font néanmoins déjà sentir.
De Sainte-Maxime à
Fréjus, le secteur le plus durement touché par l'incendie du massif des Maures, le mot
d'ordre est le même depuis une semaine : "rassurer". Si les dégâts
matériels occasionnés par l'incendie en lui-même auront été négligeables, sur les
800 000 lits du département, seuls 2 000 ont été plus ou moins grièvement touchés (2
campings, 2 résidences de tourisme et 2 hôtels), le bilan économique du sinistre
devrait être plus élevé. Mis à part quelques coupures volontaires ou non de lignes
téléphoniques et d'électricité vite rétablies, l'évacuation de l'Hôtel du Golfe à
Valescure ou de l'Hostellerie des Gorges de Pennafort à Lamotte et la fermeture, du Golf
Plazza de Sainte-Maxime (pour 48 heures et pour cause de nettoyage), les pertes
d'exploitation apparaissent encore relativement limitées pour les hôteliers et les
restaurateurs varois. Du moins pour le moment. "Je suis déjà à moins 50 % de
réservations pour la première semaine d'août", annonce Martine Da Silva la
propriétaire de l'Hostellerie des Gorges de Pennafort qui a dû évacuer et fermer son
établissement menacé par les flammes (lire encadré ci-dessous).
En ordre de marche
Moins durement touché que Sainte-Maxime, Plan-de-la-Tour ou Roquebrune-les-Issambres,
le secteur de Saint-Tropez est lui aussi déjà affecté avec 10 % de réservations en
moins toutes catégories d'hébergement confondues selon le directeur de la maison du
tourisme. "Nous devons faire oublier les images télévisées qui ont pu faire
croire à certains que la baie de Sainte-Maxime était la proie des flammes. Le secteur
touché étant situé à plus de 80 % dans un espace naturel protégé, peu fréquenté
par les touristes, les principaux sites touristiques sont indemnes. La mer étant toujours
là, nous devons donc rassurer et expliquer que rien n'a changé", résume
Emmanuel Bertrand.
Au service tourisme de la CCI du Var on joue également l'apaisement en indiquant que 100 % du parc d'hébergement est en ordre de marche. "Le recensement effectué avec la collaboration de l'Umih au niveau départemental est formel. La totalité des hôtels et des restaurants sont opérationnels et à une exception, aucun ne se situe à proximité de paysages calcinés. Les clients n'ont donc aucune crainte à avoir", souligne Jean-Michel Frelastre, le responsable du service consulaire. Après un mois de juillet en demi-teinte, les professionnels redoutent en effet la désaffection d'une part importante de la clientèle aoûtienne. "Les annulations de réservations tournent actuellement aux alentours des 5 %, et nous ne comptons pas les appels téléphoniques ou les mails de personnes inquiètes par les images de désolation diffusées à la télévision et qui désirent reporter leur séjour. Nous devons leur expliquer que la situation n'est pas aussi catastrophique que celle annoncée et les rassurer", précise-t-on du côté de l'office de tourisme de Sainte-Maxime. Seule certitude, la saison 2003 s'annonce d'ores et déjà comme l'une des moins bonnes depuis plusieurs décennies.
L'HOSTELLERIE DE GORGES DE PENNAFORT
|
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2833 Hebdo 7 Août 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE