du 7 août 2003 |
ENTREPRISE |
EURO DISNEY
Crise dans le secteur du tourisme et difficile montée en puissance du second parc à thème, The Walt Disney Studios, plongent Euro Disney dans le rouge. Au point de ne pas pouvoir honorer ses prochains engagements financiers.
Cette fois-ci, ce n'est pas du cinéma ! Dix ans après sa première restructuration financière, Disneyland Resort Paris est à nouveau en très mauvaise posture. Confronté aux mauvaises conditions économiques générales et aux débuts difficiles de The Walt Disney Studio, le parc à thème de Marne-la-Vallée a en effet enregistré une hausse de 2 % de son chiffre d'affaires total à 748,2 Me au terme des 9 premiers mois de son exercice. Mais au cours du dernier trimestre, ce dernier a chuté de 7 % à 275,6 Me. Quant aux recettes des activités touristiques, elles ont diminué de 9 % sur la même période atteignant tout juste les 268,8 Me.
Dans ces conditions, Euro Disney SCA, société d'exploitation de Disneyland Resort Paris, prévoit "de ne plus pouvoir atteindre les niveaux de fréquentation et de taux d'occupation initialement attendus dans les parcs à thème et les hôtels pour les exercices 2003 et 2004". Ce qui signifie que le groupe n'est "plus en mesure de respecter certains de ses engagements envers les banques au titre de ces mêmes exercices".
Or, la première échéance s'annonce pour juin 2004, avec un remboursement d'une ligne de crédit de 167,7 Me accordée en 1994 par sa maison mère, Walt Disney Company, actionnaire à hauteur de 39,1 % du capital. Sans oublier ensuite celui du pool bancaire composé d'une quarantaine d'organismes dont la Caisse des Dépôts et Consignation, la BNP Paribas et le Crédit Agricole, qui s'élève à 1,7 Mde. André Lacroix, p.-d.g. d'Euro Disney depuis moins d'un mois, va donc devoir batailler ferme pour convaincre ses créanciers de procéder à un nouveau rééchelonnement de la dette. Reste que l'avenir de 12 500 emplois est en jeu. Même si le groupe affirme "qu'un plan social n'est pas à l'ordre du jour", l'inquiétude est d'actualité au sein des salariés. Espérons que les banques ne jouent pas l'oncle Picsou. zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2833 Hebdo 7 Août 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE