du 21 août 2003 |
ACTUALITÉ |
Encore peu présents sur ce secteur géographique, les établissements de chaînes pourraient profiter du besoin de rajeunissement du parc hôtelier pour s'implanter.
Les indépendants sont sur leurs gardes.
Si en Périgord
l'hôtellerie de charme a encore de beaux jours devant elle, l'hôtellerie traditionnelle
pourrait voir ses parts de marché rognées par l'arrivée de nouvelles enseignes
affiliées aux principales chaînes nationales. Encore en phase de démarrage, le groupe
Accor ne dispose à ce jour que de 9 établissements sur le secteur géographique
comprenant les départements du Lot, de la Corrèze et de la Dordogne (lire encadré).
Mais le mouvement a des chances de s'amplifier dans les mois qui viennent.
En revanche, Envergure en possède près de 20, exploités pour l'essentiel sous enseigne
Kyriad, suivie de Campanile et Première Classe. Une hôtellerie basse et moyenne gamme,
en concurrence frontale avec l'hôtellerie traditionnelle en place.
Accor privilégie l'hôtellerie économique
"Nous prévoyons deux ouvertures dans les prochains mois, explique Denis
Marquet à la communication du groupe Accor. Deux créations d'Etap Hotel qui vont nous
permettre de compléter notre offre sur Brive (93 chambres) dès septembre prochain et sur
Bergerac courant 2004 (56 chambres). Nous estimons en effet que la demande est importante
sur ce type de produits et qu'un marché est à prendre." Un déploiement qui
reste donc, pour l'instant, limité aux agglomérations de plus de 50 000 habitants
plutôt rares dans ce périmètre. Accor se contentant d'y consolider ses positions en
attendant mieux. L'avenir de l'hôtellerie périgourdine se jouera plus sûrement grâce
aux indépendants. Ancien cadre chez Airbus Industrie, Laurent Chambon a ouvert le 7 juin
dernier un hôtel sous enseigne Abyss, un établissement de 30 chambres qui rompt avec les
standards locaux en proposant une offre innovante.
Un parc à moderniser
"Nous étions convaincus qu'il existait une alternative à l'offre proposée, ne
serait-ce qu'en termes de prix, explique-t-il. 65 % des touristes qui fréquentent
la région de Sarlat recherchent des hébergements à moins de 45 e ce qui nous a
conduits à mettre en place une grille de tarifs adaptée : 35 e en été et 28 e
en hiver. Mais c'est surtout au niveau du service, de l'accessibilité et des
aménagements intérieurs que nous souhaitions faire la différence et apporter une valeur
ajoutée. Le parc sarladais étant plutôt vieillissant, il correspond de moins en moins
aux attentes de la clientèle. Autant d'éléments qui nous ont conduits à l'aménagement
d'un établissement de plain-pied (620 m2) pour l'accueil des personnes à mobilité
réduite et d'un parking privé pour l'accueil des autocaristes", explique
Laurent Chambon. Une inadaptation du parc hôtelier périgourdin qui constitue l'argument
principal des tenants du renouvellement de l'offre. D'ici quelques années, c'est la
quasi-totalité des établissements existants qui devront investir pour s'adapter. Des
efforts que tous ne pourront pas assumer, ce qui pourrait laisser le champ libre à de
nouveaux entrants aux reins plus solides. Une perspective, l'arrivée de chaînes, qui
laisse perplexe les responsables des établissements existants (une centaine pour le seul
Périgord noir) qui craignent une saturation de l'offre. "En Périgord noir, là
où les taux d'occupation sont les plus forts, nos établissements n'affichent complet que
35 jours par an avec des moyennes annuelles qui ne dépassent pas les 75 %. Et si nous
n'avons rien contre les chaînes, l'ouverture d'établissements affiliés à de grands
groupes doit être justifiée au risque d'entraîner de sérieuses difficultés",
analyse Jean-Luc Bousquet, le président de l'Umih de Dordogne. zzzz36v
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En Périgord noir, les établissements n'affichent complet que 35 jours
par an.
9 établissements Accor *
Corrèze * Dordogne * Lot |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2835 Hebdo 21 Août 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE