du 4 septembre 2003 |
RESTAURATION |
Après le non-renouvellement de son contrat de location-gérance au restaurant Les Loges, créé dans l'enceinte de l'hôtel La Cour des Loges (L'Hôtellerie n° 2828 du 3 juillet 2003), Nicolas Le Bec reste à Lyon où il a trouvé chaussure à son pied.
Nicolas Le Bec : "Je suis
impatient."
Le propos est sans
ambiguïté : "Je serai dans mes murs dès le 1er octobre pour ouvrir mon
restaurant le 2 décembre prochain." Mettant fin aux rumeurs qui l'annonçaient
ici ou là, Nicolas Le Bec a confirmé sa prochaine installation dans l'ex-restaurant Le
Cirque (1), qui sera rebaptisé Nicolas Le Bec Restaurant. Tout simplement...
"Mon nom a beaucoup été médiatisé, et j'entends capitaliser là-dessus. J'ai
eu de nombreuses propositions, y compris à l'international, pour m'installer, chez moi ou
chez les autres. J'ai finalement préféré rester à Lyon dans un endroit stratégique
par rapport à ce que je voulais faire", explique Nicolas Le Bec.
Son projet ? La reprise d'un établissement au cur de la Presqu'île, sur 450 m2,
où il entend privilégier une vraie convivialité. "Après 2 mois de travaux, je
veux donner une âme différente à ce lieu. Mes idées sont bien arrêtées, et j'entends
que la maison me ressemble. J'ai déterminé les tons (tabac, chocolat et ivoire), et je
veux créer une atmosphère feutrée pour que toute ma clientèle, y compris d'affaires,
se sente bien. Je souhaite un réel confort pour que les gens se sentent ici comme chez
eux", précise-t-il.
S'il se refuse à donner des chiffres, se contentant d'un sibyllin "conséquent"
lorsque l'on évoque l'investissement (2), il indique que l'établissement proposera une
salle d'une cinquantaine de places au premier niveau, d'une quarantaine en mezzanine avec
coin bar et fumoir, ainsi qu'une dizaine pour un petit salon jouxtant la cuisine et
offrant à sa clientèle une certaine discrétion... Tout à fait dans l'esprit lyonnais.
Il dit aussi que le restaurant misera sur 5 jours d'ouverture hebdomadaire (fermeture les
dimanches et lundis) et que l'équipe (cuisine et salle) devrait être composée d'une
quinzaine de personnes dont un voiturier.
La cuisine ? "Je voudrais travailler de grosses pièces parce que je pense que
c'est le souhait de ma clientèle. La cuisine sera à la fois traditionnelle et
contemporaine avec une importance capitale donnée au produit."
Les prévisions ? "Sur Lyon, une clientèle me connaît, et je pense pouvoir miser
sur 80 couverts quotidiens avec un ticket moyen entre 80 et 100 e (N.D.L.R. : il
était de 140 e aux Loges où il a décroché l'étoile Michelin en mars 2003). Il
est cependant difficile de faire un pronostic", dévoile-t-il.
Une certitude : Alors que son dernier service aux Loges est programmé pour le 30
septembre, Nicolas Le Bec piaffe déjà d'impatience de se lancer dans une nouvelle
aventure. "Je suis fataliste en me disant que ce qui doit arriver, arrive. J'ai
passé 9 ans avec les Sibuet et c'était sans doute la fin d'un cycle. Dans la vie,
j'adore rebondir et ne pas faire toujours la même chose : ce moment est arrivé et je
suis impatient", dit-il enfin.
J.-F. Mesplède zzz22v
(1) Situé dans la Presqu'île lyonnaise, le restaurant fut créé voici quelques
années par Manuel Viron (qui faisait encore des allers-retours entre son Côte Rôtie à
Ampuis et Lyon) et Fiorello Colatosti. Ce dernier est finalement resté seul, Viron
créant ensuite Maison Borie dans le quartier de Gerland à Lyon (lire le magazine L'Hôtellerie
n° 2803 du 9 janvier 2003).
(2) La somme de 1 Me est avancée. Le gérant majoritaire de la SARL familiale Nicolas Le
Bec, qui a repris le fonds de commerce avant de se lancer dans les travaux, se refuse à
confirmer.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2837 Hebdo 4 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE