du 25 septembre 2003 |
ENTREPRISE |
< PARIS
Alain Dutournier a choisi un nouveau décor épuré au Carré des Feuillants, pour une meilleure harmonie avec sa cuisine...
Un nouveau
décor, sobre et chic, pour le Carré des Feuillants. Une transformation signée Alberto
Bali.
C'est dans un nouveau décor
sobre et chic que le Carré des Feuillants renaît cet automne. Avec un investissement
d'un million d'euros, le restaurant (excepté les cuisines) a entièrement été refait
durant le mois d'août. Dirigées par Alberto Bali (qui a refait le Trou Gascon, il y a 2
ans, et vient d'achever Pinxo, le nouveau restaurant d'Alain Dutournier, à deux pas du
Carré des Feuillants) en collaboration avec le chef, les transformations sont radicales.
En effet, depuis son ouverture en 1986, le restaurant avait subi successivement des
travaux, sans jamais avoir de concept de décor bien défini. Pour plus de cohérence
entre l'esprit de sa cuisine, qui s'est épurée au fil des années, et la salle, Alain
Dutournier a choisi des matières nobles traitées sobrement : au sol, des dalles de
ciment qui imitent l'ardoise, des murs couleur crème, des piliers en fer rouillé et
traité, des panneaux de séparation en wengé tressé ont pris la place du merisier, le
tout agrémenté de fruits frais sur les consoles et de lys dans de grands vases en verre.
Du décor précédent, seules restent les lampes Murano qui cassent le côté masculin de
la salle, et les tableaux de maître viennent apporter leurs couleurs et leur mouvement,
comme cette splendide lithographie de Picasso, 'Le prophète' de John Christoforou ou
encore des Antoni Tapiès ou Hans Hartung... Dans le hall trône un immense bronze
d'Alberto Bali, sous une pièce de résille métallique suspendue au plafond en guise de
luminaire géant.
Créées spécialement pour la maison par Alberto Bali, les assiettes Bernardaud en
porcelaine se déclinent en gris souris et blanc, et sont serties du logo du
restaurant : un pin parasol et un cyprès, ceux de la propriété d'Alain Dutournier,
un clin d'il écologique en hommage à la tempête de 1999. Signe des temps, on
trouve désormais sur toutes les tables, une petite fiole d'huile d'olive... Les grandes
chaises ont gagné en confort grâce à une mousse thermoformée (690 e pièce) ; quant
aux tables, elles ont toutes des plateaux démontables, ce qui évite au personnel de trop
lourdes charges à déplacer. Avec cette nouvelle disposition, le nombre de couverts
s'élève désormais à 55.
Le sous-sol a lui aussi subi de grandes transformations. Le chef a notamment descendu la
statue qui trônait auparavant dans l'entrée, et l'a installée dans un puits rouvert
dans les toilettes pour hommes...
Le résultat global a surpris les clients. "Il y en a 1 sur 10 qui n'est pas
content", commente le chef. Mais ceux qui ne sont pas en phase avec le décor
avouent qu'ils ne peuvent se passer de sa cuisine...
K. Kulawick zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2840 Hebdo 25 septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE