du 16 octobre 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
< 150 ME POUR LES BURALISTES
Réunis la semaine dernière en congrès, les buralistes font grise mine. L'enveloppe de 150 Me débloquée par le gouvernement n'est pas "suffisante" selon eux. La profession fera grève le 20 octobre prochain. Une grande manifestation devrait avoir lieu à Paris en novembre.
C'est par un lourd
silence que les buralistes, réunis en congrès au Cnit Paris-La Défense, ont accueilli
la semaine dernière Renaud Dutreil, le secrétaire d'Etat au commerce. Pas un bruit, pas
un applaudissement dans la salle, malgré les 150 Me accordés. Une enveloppe jugée "insuffisante"
par la profession qui voit arriver avec inquiétude les hausses de prix du tabac d'octobre
(autour de 19 %) et de janvier (dont le montant pourrait atteindre 17 %). "Des
établissements ferment et beaucoup d'autres vont suivre si l'Etat continue cette
politique de hausse des prix", s'insurge Gérard Bohélay, président de la
chambre syndicale des débitants de tabac de la région de Paris.
"Ce plan d'urgence est seulement une aide à une mort plus douce, c'est tout. Nous
réclamons une hausse des rémunérations de 4 %, et pour tout le monde. Concernant le
développement de nouveaux produits de service public de proximité dans le réseau, il
n'y a rien de fait. Nous avons besoin de concret, comme de respect.Nous sommes des
préposés de l'administrationet pourtant l'Etat nous fait passer pour des marchands de
mort. C'est inadmissible."
René Le Pape, chef de file des 34 000 buralistes de France, a lancé un appel à la
grève pour le 20 octobre, jour de l'augmentation du prix du tabac. Une grande
manifestation devrait aussi avoir lieu courrant novembre à Paris.
Mesures gouvernementales
La remise augmente de 2 % pour les établissements dont le chiffre d'affaires n'excède
pas 152 500 e TTC. Au-dessus et jusqu'à 300 000 e, la remise progresse de 0,7 %. Des
mesures de compensation exceptionnelles sont accordées aux établissements frontaliers.
Ils toucheront 50 % du montant de la perte de remise nette pour une chute de CA de 5 à 10
%, 70 % de la perte pour une chute de 10 à 25 %, et 80 % de la perte pour une chute
au-delà de 25 %. Avec un minimum de 1 000 e et un maximum de 10 000 e.
Sy. Soubes zzz32
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L'Hôtellerie Restauration n° 2843 Hebdo 16 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE