du 30 octobre 2003 |
ACTUALITÉ |
< CONFLIT SOCIAL AU MÉRIDIEN MONTPARNASSE
En dépit de plusieurs propositions avancées par la direction générale du Méridien Montparnasse, le mouvement de grève se poursuivait mardi 28 octobre dernier.
Quatorze jours de grève, ça use autant les grévistes, les clients que les membres de la direction. A l'heure où nous mettons sous presse, le hall de l'hôtel est toujours occupé par plusieurs salariés. Les propositions avancées par l'état-major de l'établissement parisien n'ont pas convaincu les délégués syndicaux CGT, FO et CFDT de mettre un terme au conflit. Face aux revendications exprimées, la principale portant sur le non-paiement d'une prime d'intéressement au terme du dernier exercice, Daniel Boudet, directeur général de l'hôtel, a cherché à faire preuve d'ouverture d'esprit. Au point de proposer, sous réserve de cessation immédiate de l'occupation des locaux et de reprise du travail, le versement d'une prime exceptionnelle de 300 e bruts sur les salaires du mois de novembre 2003, venant s'ajouter à la prime de 400 e bruts payée en octobre et une augmentation générale de 2,5 % des salaires de base inférieurs à 1 500 e et 2 % pour les salaires supérieurs à 1 500 e. Le tout réparti sur l'année 2004 au 1er janvier, 1er avril et 1er octobre. Ajoutons à cela une compensation de 5 jours de grève par des jours de congés payés, RTT ou repos fériés et l'échelonnement des retraits du solde des autres jours de grève ouvrés non payés sur les trois prochains bulletins de paie.
10 jours ouvrés de grève
Si pour la direction, ces propositions traduisent clairement sa volonté de trouver un
terrain d'entente, de leur côté les syndicats continuent à camper sur leurs positions
en ce début de semaine. "Nous avons pris bonne note des propositions de la
direction", a expliqué, mardi dernier, à L'Hôtellerie, le représentant
FO. Et d'ajouter : "Mais notre priorité est maintenant le paiement des jours de
grève. Sur 10 jours ouvrés de grève, nous sommes prêts à en payer 2 de notre poche.
Pour le reste la balle est dans le camp de la direction !"
Tout devait donc se jouer, le 28 octobre, à 14 heures. Les grévistes présentant leur
décision au cours d'une ultime réunion avec la direction. A noter par ailleurs que
l'établissement, qui avait assigné en référé devant le président du tribunal de
grande instance de Paris les meneurs de ce mouvement social pour cause d'infractions
légères dans l'exercice du droit de grève, s'était déclaré prêt à interrompre la
procédure en fonction de la réponse des intéressés. Affaire à suivre...
C. Cosson zzz36i
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L'Hôtellerie Restauration n° 2845 Hebdo 30 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE