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du 20 novembre 2003
SYNDICATS

Présidence confédérale de l'Umih

ROLAND BERNARD CANDIDAT À LA SUCCESSION D'ANDRÉ DAGUIN

Président général de la chambre de l'industrie hôtelière du Rhône (1), Roland Bernard confirme à L'Hôtellerie qu'il est candidat à la présidence confédérale de l'Umih.

Propos recueillis par J.-F. Mesplède


Roland Bernard : "Travailler sur deux points les jeunes et la transmission de nos entreprises."

L'Hôtellerie : Depuis plusieurs semaines, la succession d'André Daguin à la présidence confédérale de l'Umih est évoquée. Et l'on parle beaucoup de Francis Attrazic. Qu'en pensez-vous et qu'en est-il de votre propre candidature, évoquée elle aussi ?
Roland Bernard : Je n'ai pas à me prononcer sur la candidature de Francis Attrazic puisque, à ma connaissance, l'intéressé n'a encore fait aucune déclaration à ce sujet. Je peux simplement dire qu'elle m'apparaît comme l'adoubement du président sortant avec, semble-t-il, l'assentiment du directoire, mais je ne souhaite pas en dire plus. En ce qui me concerne, j'ai fait mon choix. Je suis candidat à la présidence pour me mettre au service des autres dans un intérêt général. C'est ce que je fais depuis près de 25 ans maintenant et je crois plus que jamais au besoin de l'action pour que la spécificité de nos professions soit reconnue sur le plan politique, social et économique. Je souhaite faire équipe avec un autre homme de conviction, qui, dans sa région, a lui aussi, depuis de nombreuses années, fait avancer les choses pour nos métiers, c'est Jean-Marc Le Carour. Il faut que cette élection nationale permette de nourrir un vrai débat de fond sur notre organisation professionnelle. Nous devons également, après la présidence d'André Daguin, qui a su mettre au centre des débats les problèmes de la restauration, savoir jouer l'alternance et permettre aux hôteliers, aussi, de se projeter dans l'avenir en faisant évoluer des dossiers essentiels pour l'ensemble du tourisme français. Je ne veux pas que l'on échappe à une vraie démocratie au sein de notre organisation. Et je ne peux pas croire que les membres du directoire puissent aussi facilement se laisser entraîner dans cette façon qui ressemble fort à une méthode de plébiscite sans véritable débat. L'Umih se doit de pratiquer en son sein l'alternance des responsabilités et des branches. C'est une chance réelle de dynamiser l'organisation professionnelle.  

L'Hôtellerie : Vous voilà donc en campagne !
Roland Bernard : Je vais effectivement à la bataille avec mon expérience gagnée sur le terrain, auprès des différentes organisations consulaires, institutionnelles ou politiques qui me donnent un certain crédit. Je ne peux concevoir un rôle de président national sans carnet d'adresses, ni relationnel.

L'Hôtellerie : Quel sera votre programme et avec quelle équipe allez-vous travailler ?
Roland Bernard : Je ne souhaite pas dévoiler trop tôt la composition de mon équipe pour ne pas mettre certaines personnes en porte-à-faux. Je n'ai pas souhaité me déterminer plus tôt pour ne pas ajouter à la confusion des élections par banches, afin que les candidats se déclarent sereinement et dans la pluralité. Il serait prématuré d'entrer dans le détail de mon programme, mais je veux travailler sur deux points : les jeunes et la transmission de nos entreprises. Il est important que l'image de nos métiers soit mieux communiquée aux jeunes et à leurs parents. Il est temps de positiver sur le caractère exceptionnel de nos métiers, qui restent le meilleur ascenseur social qui existe. Je pense aussi qu'il est important de se pencher sur la transmission et l'intégration des jeunes. Il faut penser à la baisse massive des charges sociales sur les métiers de main-d'œuvre, à la réorganisation de nos métiers. Les sujets de réflexion ne manquent pas...

L'Hôtellerie : On imagine que vous disposez de soutiens ?
Roland Bernard : Outre celui de plusieurs présidents départementaux, je peux dire que Paul Bocuse et Gérard Pélisson m'ont témoigné leur sympathie. Je connais les problèmes de l'hôtellerie et de la restauration, et je sais pouvoir compter sur un certain nombre de grands chefs, j'ai toujours eu d'excellentes relations avec les différentes organisations dont les Toques Blanches et Euro-Toques. Il est pour moi essentiel de savoir élargir le débat syndical en partenariat avec les professionnels regroupés au sein de ces associations.

(1) Roland Bernard est installé à Lyon où il est propriétaire d'un groupe hôtelier indépendant (3 hôtels pour 307 chambres, 1 restaurant, 92 salariés). Président des hôteliers du Rhône (1990-2000) et président régional des hôteliers (1995-1998), il est depuis 3 ans président général de la chambre de l'industrie hôtelière et touristique du Rhône.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2848 Hebdo 20 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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