du 27 novembre 2003 |
ACTUALITÉ |
< BAISSE DE LA TVA
Pour que la restauration bénéficie du taux réduit, le conseil de l'Union européenne doit voter à l'unanimité, avant la fin de l'année, la nouvelle liste des secteurs de l'annexe H qui peuvent appliquer un taux de TVA réduit. La Commission vient de prévenir qu'il n'y aura pas de délai supplémentaire. Autant dire que si l'unanimité n'est pas faite avant le 31 décembre, la baisse de la TVA ne pourra pas se faire en France.
La Commission
européenne ne veut pas prolonger au-delà du 31 décembre 2003 l'annexe K, qui permettait
à certains secteurs d'activité de bénéficier d'un taux réduit de TVA, si les 15
ministres des Finances, qui composent Ecofin, ne se mettent pas d'accord sur la nouvelle
annexe H qui définit les secteurs d'activité pouvant bénéficier d'un taux réduit. La
restauration française ne pourra pas alors bénéficier de la baisse de la TVA. En 1999,
le Conseil des ministres avait adopté une directive qui permettait, à titre provisoire,
à certains services à forte densité de main-d'uvre, de bénéficier d'un taux
réduit de TVA. Cette mesure avait été prise pour une période expérimentale de 3 ans,
qui devait s'achever en 2002, et qui a déjà bénéficié d'une prolongation jusqu'au 31
décembre 2003, afin de pouvoir évaluer les effets de cette baisse de TVA en termes de
création d'emplois et de lutte contre le travail au noir. Mais la Commission européenne
refuse d'accorder une nouvelle prolongation. "Nous ne prolongerons pas
l'expérience sur ces services, car des rapports ont montré son inefficacité sur
emploi", a déclaré Frits Bolkestein, commissaire européen.
Parallèlement, Bruxelles est en train de réexaminer la liste des secteurs d'activité
qui peuvent être soumis à un taux réduit de TVA, la fameuse annexe H de la 6e directive
de TVA. La Commission européenne a proposé d'étendre cette liste en rajoutant 5
secteurs d'activité, la restauration et les vêtements et chaussures d'enfants ainsi que
la rénovation de logements et les services de soins à domicile qui faisaient déjà
partie de la liste provisoire de l'annexe H, mais qui ont obtenu des résultats positifs
en termes d'emplois. C'est cette annexe H que le conseil doit adopter et qui permettrait
à la France de baisser le taux de TVA. Mais la décision doit être prise à l'unanimité
par les 15 ministres des Finances, et à l'heure actuelle, on constate toujours une forte
opposition de l'Allemagne soutenue par la Suède, les Pays-Bas et le Luxembourg. Face à
cette situation de blocage, la présidence italienne du conseil de l'Union européenne a
demandé à la Commission de prolonger l'expérience de l'annexe K, afin de laisser encore
du temps pour négocier l'extension de l'annexe H. Ce que la Commission refuse, mettant
ainsi la pression sur le Conseil des ministres pour parvenir à un accord et à l'adoption
de l'annexe H avant la fin de l'année 2003.
P. Carbillet zzz66f
Pour Renaud Dutreil, pourtant, "il est impensable que la France n'obtienne pas la réduction de TVA de la part des 14 autres ministres des Finances européens". Une déclaration du ministre à Pau, lundi dernier, dans le cadre du congrès de l'Umih, qui veut encore laisser tous les espoirs à la profession. L'invitation de Jean-Pierre Raffarin à tous les membres élus de l'Umih, le 2 décembre prochain à l'Hôtel Matignon, permettra peut-être d'en savoir un peu plus... |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2849 Hebdo 27 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE