du 4 décembre 2003 |
ENTREPRISE |
Depuis la dernière restructuration du groupe français, les franchisés Ibis disent se sentir délaissés. C'est ce que l'Afi, au cours de sa dernière assemblée générale, a exposé à son franchiseur. Echanges, discussions à bâtons rompus : message bien reçu par l'intéressé.
De notre envoyée spéciale à Budapest C. Cosson
"Sans faire de jeu
de mots, nous ne travaillons plus tout à fait avec la même franchise !" Devant
un grand nombre de ses collègues réunis en AG voilà quelques jours à Budapest, Jean
Dalaudière, président des franchisés Ibis, a été direct. Au cours d'une heure et
demie de débats, cet ancien Essec - connu pour être parmi l'un des plus fidèles
franchisés d'Accor - a dénoncé la lourdeur actuelle des relations avec leur franchiseur
et le manque d'informations statistiques en provenance de ce dernier.
"Si nous ne recevons plus de chiffres, nous refuserons à terme de communiquer les
nôtres", a lâché un franchisé durant la séance. Et un autre de souligner :
"Accor a évolué dans ses structures. Mais, il semble qu'avec ce changement les
franchisés soient devenus des laissés pour compte. Aujourd'hui, trouver le bon
interlocuteur devient plus difficile qu'auparavant." En fait, une vraie
inquiétude s'est dégagée de cette rencontre annuelle.
Inquiétude inédite, à laquelle les dirigeants du groupe venus dans la capitale
hongroise ne sont évidemment pas restés insensibles. Chacun d'entre eux a d'ailleurs
profité de différentes interventions pour expliquer au mieux les positions d'Accor à
l'égard de la franchise et dialoguer avec les franchisés. A commencer par André
Martinez, patron de l'hôtellerie Europe, Moyen-Orient, Afrique, qui a d'emblée souligné
l'importance de la franchise pour l'expansion d'Accor.
Maintien des performances en 2003
Et Daniel Vrancx, d.g. franchise Europe et des opérations au Moyen-Orient, de
surenchérir : "Sur 1 200 hôtels en France, 430 sont franchisés. Nous allons
maintenant essayer d'exporter cette expérience de gestion des réseaux ailleurs en Europe",
a-t-il déclaré en substance.
Et de poursuivre en présentant son équipe composée notamment de : Hanz-Peter Koldiz
(franchise hors Europe), Christian Tachon (franchise France), Georges Santin, Serge
Vermeilh et Bruno Depellegrin (directeurs régionaux France). Interpellé par des
participants quant à la nécessité de créer une nouvelle enseigne sur le marché du 1
étoile et 2 étoiles dans l'Hexagone, Daniel Vrancx a aussi indiqué qu'une réflexion
devrait être engagée au sein d'Accor à ce propos. "Peut-être existe-t-il en
effet une marque latente au sein même de la compagnie. Celle-ci pourrait permettre
notamment l'homogénéisation du réseau Mercure", a confié l'intéressé.
De son côté, Jean-Paul Philippon, directeur des opérations Ibis France, a dressé un
bilan assez positif des résultats de l'enseigne aux deux petites fleurs rouges. Alors que
celle-ci va souffler ses 30 bougies, la chaîne a effectivement tiré son épingle du jeu
face aux aléas conjoncturels du moment. Elle devrait ainsi terminer l'exercice 2003 avec
un revenu par chambre disponible (RevPar) de 45,10 euros TTC (+ 0,6%) en France. "On
s'en sort bien, mais il faut redoubler de vigilance", a cependant précisé le
directeur des opérations Ibis France.
Café Pasta
En d'autres termes, 2004 sera l'année de tous les combats. D'ailleurs pour garder la
forme et atteindre son objectif de RevPar fixé à 46,90 euros TTC l'an prochain, Ibis va
concentrer ses efforts sur plusieurs axes : offre week-end, opérations commerciales de
proximité, politique environnementale, déploiement d'un nouveau logiciel informatique
'Fols'... Egalement d'actualité en 2004, l'évolution du produit chambre avec
l'amélioration du confort (réflexion sur sèche-cheveux, shampoing...) et celui des
prestations restauration. Sur ce dernier point, Bruno Cordesse, le patron de la
restauration Ibis, a annoncé l'élargissement des formules de restauration proposées par
la chaîne avec l'ouverture prochaine d'un premier Café Pasta (en partenariat avec
Barilla) à l'Ibis Berthier Clichy à Paris, ainsi que la mise en place le 15 janvier 2004
d'une nouvelle carte en-cas. A noter en outre la poursuite des tests sur le 'Bar
Rendez-Vous' (Roissy, Paris Nord II et Créteil) et la mise en place d'un contrat
d'assistance restauration (5 000 euros). De quoi permettre une nouvelle hausse du nombre
de couverts/jour (72 couverts/jour en 2003) ainsi que du prix moyen (16,60 euros en 2003).
Suivirent les exposés d'autres intervenants tels Agnès Viandier sur la communication et
la promotion et Marco Pimentel sur la montée en puissance de la marque 'Accorhotels'. Le
tout étant clôturé par la présence de Paul Dubrule, cofondateur d'Accor, accompagné
de l'ambassadeur de France en Hongrie. Autant d'éléments qui, semble-il, ont redonné
confiance à la plupart des franchisés. Ce qui ne les empêchera pas à l'avenir de faire
entendre leur voix si nécessaire. zzz36i
Les projets 2004 d'Ibis en France
FRANCHISES | FILIALES |
---|---|
Ibis Troyes | Ibis Metz Woippy |
Ibis Issoire | Ibis Besançon City |
Ibis La Ciotat | Ibis Paris Clichy-Lagarenne |
Ibis Cannes Mandelieu | |
Ibis Grasse |
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2850 Hebdo 4 décembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE