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 du 18 décembre 2003 |
ACTUALITÉ |
ELECTIONS À LA PRÉSIDENCE DE L'UMIH
La date de clôture du dépôt des candidatures à la présidence confédérale de l'Umih était fixée au lundi 15 décembre à minuit. Joint par téléphone lundi en début d'après-midi, le service communication de la rue d'Anjou évoquait, à sa connaissance, une seule candidature, celle de Francis Attrazic. Présenté depuis plusieurs mois comme le candidat "naturel" d'André Daguin, l'ancien président de la FNRF (restaurateurs) avait annoncé officiellement sa candidature lors du dernier congrès national de l'Umih, fin novembre à Pau, aux côtés de l'hôtelière parisienne Geneviève Roy. Roland Bernard, hôtelier et président de l'Umih 69, qui était également pressenti, confirmait à cette occasion son désir de se présenter, lui aussi, à la tête de la centrale patronale. Le ticket Jean-Louis Clauss-Christine Pujol avait été évoqué durant les ateliers, mais sans suite.
Quant à André Daguin, sa position paraissait jusqu'à la semaine dernière arrêtée puisqu'il ne cessait d'affirmer sa volonté de ne pas s'engager dans un mandat supplémentaire. Néanmoins, lors de l'assemblée générale du syndicat en Ille-et-Vilaine, André Daguin, qui s'exprimait sur la TVA, précisait à la salle : "Je n'abandonnerai pas ceux qui m'ont élu. Si je pars maintenant, on va reculer de 10 ans sur ce dossier. Alors, je n'ai pas d'autre choix que de repartir à vos côtés ! J'ai des états d'âme en pensant qu'un homme ne doit pas rester trop longtemps président national, mais je le fais avec détermination." Le président sortant avait, semble-t-il, déjà fait son choix. Celui d'un 2e mandat au sein de l'Umih (un 3e si l'on compte celui qui a précédé à la tête de la FNIH). Lundi 15 décembre en fin d'après-midi, Roland Bernard nous annonçait qu'il avait effectivement déposé sa candidature et qu'il était accompagné de Jean-Robert Chelot, chef et patron de l'Auberge de la Pointe dans le Tarn et président du département. "Nous nous présentons, car nous voulons que s'instaure un vrai débat démocratique au sein de l'Umih. Vous savez, je crois dans les débats et les réflexions qui émanent du terrain. C'est le terrain qui consolide et conforte une organisation professionnelle. Je suis un homme qui croit dans son engagement syndical et avant tout à l'intérêt général. Notre ticket est celui d'un juste équilibre entre plusieurs métiers que nous pratiquons au quotidien, dans nos affaires, Jean-Robert Chelot et moi."
Mardi 16 décembre, au matin, lors du directoire de l'Umih, André Daguin a confirmé les propos tenus en Bretagne quelques jours avant.
Interrogé par téléphone, le président du conseil de surveillance, Jean-François Veysset, confirmait qu'il avait bien "enregistré dans les délais les candidatures d'André Daguin à la présidence de l'Umih avec Francis Attrazic à la vice-présidence d'une part, et de Roland Bernard à la présidence avec Jean-Robert Chelot comme vice-président d'autre part". Réaction de Roland Bernard peu après : "Je suis très surpris du revirement du président sortant. N'avait-il pas annoncé, dès 1999, lors de la création de l'Umih et des nouveaux statuts, que, s'il souhaitait des mandats de 4 ans, en aucun cas, il ne renouvellerait le sien ?"
Alors que nous mettions sous presse, mardi après-midi, nous avons tenté d'obtenir la
position d'André Daguin ainsi que celle de Francis Attrazic, en vain. Selon nos sources,
un autre cas de figure se profile. En effet, le directoire se serait prononcé à
l'unanimité contre Francis Attrazic à la vice-présidence. Dans cette perspective, il y
aurait de fortes chances que Jean Biron soit le futur colistier d'André Daguin.
Aujourd'hui, ce dernier se pose comme 'sauveur' de la restauration, et plus
particulièrement du dossier TVA... Ce revirement n'est pas sans susciter certains
commentaires dans ses rangs, où certains voient d'un mauvais œil le fait qu'il ait
pu mettre en avant Francis Attrazic pour le reléguer au second plan au dernier moment.
D'autres, comme l'a rappelé lors de l'AG d'avril, Roland Heguy, président des
hôteliers, réclament la présence "d'un hôtelier de haut niveau" à la
tête de l'Umih aux prochaines élections. D'autres, en revanche, se disent rassurés de
cette possibilité de continuité et trouvent du panache à la manœuvre. Ils
attendent d'André Daguin qu'il continue à s'investir exclusivement sur ce dossier TVA.
Affaire à suivre...
S. Soubes zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2852 Hebdo 18 décembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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