du 8 janvier 2004 |
ACTUALITÉ |
La banque d'affaires américaine finalise le rachat de la chaîne haut de gamme, en association avec l'Américain Starwood.
Des propriétaires,
Le Meridien, fondée en 1972 par Air France, en a vu passer un certain nombre. De fait,
pour la 6e fois de son histoire, l'enseigne va à nouveau changer de mains. La banque
d'affaires Lehman Brothers a en effet annoncé, le 30 décembre dernier, qu'elle avait
racheté, moyennant remise, la dette d'acquisition de la chaîne.
Dette qui s'élevait à 700 millions de livres (1,24 milliard d'euros), et avait été
contractée auprès de 14 banques différentes comme la banque canadienne impériale de
commerce (CIBC) ou bien encore Merryll Lynch. Détenteur d'une créance mezzanine (non
garantie) de quelque 200 millions de livres sur Le Meridien, Lehman prend donc de facto le
contrôle de la chaîne haut de gamme, et en devient le principal actionnaire. N'ayant pas
vocation à gérer des établissements hôteliers, ladite banque a évidemment choisi de
s'associer à un spécialiste de l'hôtellerie pour assurer l'exploitation des unités.
Après l'échec d'une offre de reprise conjointe avec l'Américain Hyatt (qui a finalement
joué un simple rôle de consultant) l'été dernier, c'est avec Starwood Hotels &
Resorts Worldwide que Lehman a, cette fois-ci, décidé de faire affaire. Un accord
exclusif a d'ailleurs été conclu avec Starwood, ce dernier lui donnant un droit de
préemption pour l'acquisition ou la gestion de tout ou partie du patrimoine immobilier du
groupe Le Meridien.
Bon niveau d'activité dans les hôtels
Dirigé désormais par Robert Riley - Juergen Bartels a quitté les commandes de
l'entreprise le 19 décembre dernier -, la chaîne subira une recapitalisation au cours
des prochains mois. Reste à savoir maintenant si l'état-major de Starwood réussira à
convaincre ses actionnaires de l'intérêt capital de cette acquisition. D'ores et déjà,
le groupe a déclaré qu'il conserverait la marque dans l'affirmative.
Pour l'heure, le parc Le Meridien compte environ 130 hôtels à travers le monde. Malgré
un contexte économique délicat, la chaîne tire plutôt bien son épingle du jeu. "Ce
n'est pas la rentabilité de la chaîne qui est en cause. Beaucoup d'hôtels génèrent
des bénéfices", souligne un proche du dossier. Et de poursuivre : "C'est
la dette de la holding d'acquisition, New Gate Capital, qui plombe en réalité les
comptes." A noter que dans un communiqué, la chaîne confirme la bonne tenue de
ses chiffres : "Taux d'occupation et revenu par chambre sont en progression en
novembre 2003 par rapport à 2002."
C. Cosson zzz36i
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L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Hebdo 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE