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du 29 janvier 2004
RESTAURATION

Un prix très disputé

MICKAËL BEAUDIN REMPORTE LE PROSPER MONTAGNÉ 2004

Ce 54e concours du prix culinaire Prosper Montagné a été remporté par le jeune second de Gérard Salé, Restaurant La Marée à Paris. Son premier concours, mais sûrement pas le dernier.


Mickaël Beaudin, heureux lauréat du Prosper Montagné cru 2004, avec Guy Rameau, président du Club Prosper Montagné, Jacques Chibois, président du jury et les finalistes.

Mickaël Beaudin n'en revient toujours pas. Pendant 5 mois, il a consacré ses coupures à la préparation du concours avec le soutien constant de Gérard Salé et de Raoul Fernandez, le chef pâtissier, mais il ne voulait pas se bercer d'illusions. "D'abord parce que c'était mon premier concours, mais aussi parce qu'il y avait des candidats de maisons à 3 macarons... Quand j'ai entendu mon nom, je me suis dit, ce n'est pas moi, ce n'est pas possible", confie Mickaël Beaudin. Et d'ajouter : "Je n'ai jamais fait une tarte aussi belle que le jour du concours. Un coup de chance peut-être."
Le concours le plus ancien de France, présidé cette année par Jacques Chibois, a eu lieu la semaine dernière dans les cuisines de l'Ecole Ferrandi à Paris. Le jeune homme devance Olivier Couvin, second de cuisine chez Paul Bocuse, et Jean-Paul Bostoen, au même poste chez Haeberlin à l'Auberge de l'Ill à Illhaeusern en Alsace. Mathieu Fernandez, demi-chef de partie à la présidence de la République, Philippe Rousseau, 1er chef de partie à l'Hôtel Sofitel Thalasssa Quiberon, et Nicolas Sale, chef de cuisine du Hyatt Regency Paris Madeleine, sont classés 4/5/6e ex-æquo.

Ce que gagne le lauréat
a La coupe Prosper Montagné
a Le diplôme Prosper Montagné
a Un voyage d'une valeur de 2 000 e offert par le groupe Accor
a Une médaille en or massif Grand Marnier et un magnum Grand Marnier Cordon Rouge offerts par la SA Marnier Lapostolle
a Un lot de linge de table de la collection par La Centrale Linière
a Une poêle en cuivre par la maison Lejeune
a Une médaille en bronze Prosper Montagné
a Un livre sur la Vie & l'Œuvre de Prosper Montagné
a Un tablier brodé aux armes du Club

"On ne gagne pas le Prosper Montagné par hasard"
Les candidats ont dû réaliser 2 dorades royales de 1,6 kg chacune, garnies d'une farce maigre à base de champignons de Paris, présentées entières, accompagnées d'une sauce à base de vin rouge, 3 garnitures, l'une à base de cerfeuil tubéreux, la seconde à base de choux de Bruxelles, et la troisième à base de riz, en 4 heures. Puis une Tarte soufflée aux pommes en 1 heure. Guy Rameau, le président du Club Prosper Montagné, était ravi et a chaleureusement félicité les jeunes professionnels : "Tous les participants ont réalisé un travail admirable. Merci messieurs, vous avez choisi de suivre le chemin tracé de la qualité, vous représentez l'avenir de notre profession." Avant de préciser : "On ne gagne pas le Prosper Montagné par hasard." Ce qui va sérieusement encourager Mickaël Beaudin à continuer sur sa lancée. Il rêve maintenant du Taittinger.

Concours international en 2006
A peu de choses près, il loupe le concours international auquel participera le vainqueur de la prochaine édition (en 2005) et le candidat arrivé second. Car, grande nouvelle, le prix culinaire Prosper Montagné deviendra international en 2006. Le tout nouveau concours aura lieu à Paris. Quant aux participants, chaque pays dans lequel le Club est présent (Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Japon, Hongrie, Brésil et France, bien sûr) sélectionnera 2 candidats. Une nouvelle manifestation qui démontre, s'il le fallait, que la gastronomie se porte bien et qu'elle est bien défendue.
N. Lemoine zzz14

Les membres du jury
Jacques Sylvestre,
lauréat Prosper Montagné en 1959 ;
Pierre Miecaze, responsable qualité au Groupe Arpège Elior ;
Brunot Turbot, lauréat en 1998, chef de cuisine au Clovis et responsable de l'organisation du concours ; Patrick Fleury,
vice-président du Club Prosper Montagné, boulanger-pâtissier à Cagnes-sur-Mer ; Christian Moine, chef de cuisine au Montparnasse 25 à Paris ; Philippe Renard, lauréat en 1987, chef
de cuisine du Lutetia à Paris ;
Gaël Orieux, lauréat en 2003, sous-chef de cuisine à l'hôtel Meurice à Paris ; Daniel Gauthier, Hôtel de France à La Côte-Saint-André ; Philippe Joannès, MOF, lauréat
en 1989, Lenôtre Cannes ;
Jean-Claude Troisville, lauréat en 1995 ; Thierry Bridron, chef pâtissier au Lutetia à Paris ; Jean-Marc Breney, chef pâtissier au Clovis à Paris ; Christophe Moisand, lauréat
en 1997, chef de cuisine du Céladon au Westminster à Paris ;

Jean-Claude Vergnes,
chef pâtissier chez M. Demoncy à Paris ;
et
Georges Roux, ancien chef de cuisine.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2857 Hebdo 29 Janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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