du 12 février 2004 |
CONJONCTURE |
Malgré ses atouts naturels, la Côte d'Azur n'a pas fait le plein l'an passé. Toutes les catégories d'hôtels ont enregistré une forte baisse de leur taux d'occupation. Dans certains, les prix moyens ont tenu le choc. Au final cependant, le revenu par chambre disponible s'inscrit partout à la baisse.
D'ordinaire,
la Côte d'Azur, ça marche ! Et par tous les temps. L'année 2003 fera cependant
exception à la règle. Selon les données du baromètre PKF Hotelexperts, l'hôtellerie
azuréenne a en effet enregistré de piètres performances l'an passé. Au point
d'afficher un revenu par chambre disponible (RevPar) en baisse dans chacune des
catégories étudiées. Ce sont logiquement les 4 étoiles qui ont été les plus
touchés, leur RevPar accusant un recul de 7,7 % à 124 e.
Reste que les établissements 3 étoiles de la French Riviera ont eux aussi perdu 2,9 % en
termes de RevPar, tandis que les 2 étoiles sont parvenus à limiter les dégâts à
- 1,6 %.
De mauvais résultats qui proviennent pour l'essentiel d'un important fléchissement
des taux d'occupation. Pénalisée par un contexte national et international difficile,
l'hôtellerie azuréenne a de fait vu son niveau de remplissage baisser de près de 8 %
pour le haut de gamme, de 6,7 % pour les 3 étoiles et de 3,2 % pour les 2 étoiles au
cours des 12 derniers mois. Parallèlement, les prix moyens chambre ont plutôt bien tenu
le choc, voire, dans certains cas, poursuivi leur progression.
C'est le cas notamment des unités moyenne gamme qui ont
observé des hausses respectives de 1,7 % pour les 2 étoiles et de 4,1 % pour les 3
étoiles. En revanche, les établissements de luxe sont, pour leur part, tout juste
parvenus à maintenir leur prix moyen chambre à 212 e.
A l'image de la région Côte d'Azur, l'industrie hôtelière cannoise a beaucoup
souffert en 2003 de la désaffection de la clientèle tant d'affaires que de loisirs.
D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le taux d'occupation des hôtels 4 étoiles
cannois a fléchi de 8,7 % se stabilisant à 57,6 %, alors que celui des 3 étoiles
perdait 12,6 % par rapport à 2002.
En outre, les 2 étoiles ont été logés à la même enseigne perdant 8 %
d'occupation. Malgré cela, les prix moyens chambre ont sensiblement augmenté sur La
Croisette permettant d'éviter une débâcle question RevPar. Ce dernier indicateur a
néanmoins chuté de 6,8 % pour le haut de gamme, de 5,8 % pour les 3 étoiles et de 6,4 %
pour les 2 étoiles.
Chute ou stagnation des prix moyens à Nice
La situation n'a guère été meilleure du côté de la Baie des Anges. Les taux
d'occupation ont effectivement diminué de manière sensible dans chacune des catégories.
S'agissant des prix moyens, les professionnels niçois semblent de surcroît avoir
rencontré davantage de soucis que leurs collègues cannois. En témoignent le repli de la
RMC des 4 étoiles (- 1,6 %) et la stagnation de celle des 2 étoiles. Au final, toutes
les catégories d'hôtels affichent un RevPar en retrait. Les hôtels 2 et 3 étoiles
réussissant à limiter l'ampleur du phénomène avec - 5 % et - 2 % de baisse respective
par rapport à 2002.
Concernant Monaco, le bilan s'avère également fort morose. A fin décembre 2003, le
RevPar des hôtels haut de gamme de la principauté avait ainsi dégringolé de près de
10 % à 155 e contre 171 e un an auparavant.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20h
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L'Hôtellerie Restauration n° 2859 Hebdo 12 Février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE