du 12 février 2004 |
LICENCE IV |
< ALCOOL AU VOLANT
Un cafetier de Mâcon écope de 3 mois de prison avec sursis pour mise en danger d'autrui
Les
faits se suivent et se ressemblent. On se souvient du cafetier de Varanges, en Côte-d'Or,
condamné en avril 2003 à 2 mois de prison avec sursis pour complicité de conduite en
état alcoolique. L'affaire, cette fois, s'est passée près de Mâcon, en
Saône-et-Loire. Le 9 mars 2003, Christian Galopeau fête au bar des Deux Tilleuls, à
Hautefond, l'acquisition de sa nouvelle voiture avec des amis. Plusieurs apéritifs sont
consommés avant que la troupe ne reparte. Sur la route, les conducteurs, imprudents et
sans doute grisés se lancent, selon l'enquête, dans une course-poursuite qui fera 2
morts, dont le conducteur d'une automobile venant en sens inverse. Excès de vitesse et
d'alcoolémie, le cocktail est fatal. Christian Galopeau est mis en examen et incarcéré.
Le patron du bar est également poursuivi par la justice pour "mise en danger
d'autrui et fourniture de boissons alcooliques à personnes ivres". Ce dernier ne
"pouvait pas ignorer" en offrant "le dernier verre que ses
clients avaient déjà largement consommé", s'est insurgé le substitut du
procureur durant le procès. "Il est déjà arrivé à mon client de refuser de
servir des gens", a rétorqué l'avocat de Thierry Guyot, le propriétaire du
bar. Guy Blanvillain, bâtonnier du barreau de Chalon, a également rappelé que son
client raccompagnait parfois des consommateurs qui lui paraissaient en état d'ébriété
manifeste. Le verdict, tombé la semaine dernière, n'a pas retenu la vente de boissons à
personne ivre. Thierry Guyot a néanmoins été condamné à 3 mois de prison avec sursis
pour mise en danger d'autrui.
S. Soubes
Vous réagissez...
Michel Tavernon, vice-président des débits de boissons de l'Umih 71 et patron du bar
Le Sporting à Mâcon :
"Nous avons, en tant que syndicat professionnel, cherché à joindre ce
professionnel à l'époque. Il ne nous a jamais répondu. Je dois donc m'en tenir à ce
que j'ai lu dans la presse locale. Bien sûr, c'est dramatique pour les victimes et leur
famille. Je regrette toutefois que la profession soit impliquée à ce niveau. On veut
nous rendre responsable des faits et gestes de tous nos clients. Où est la
responsabilité individuelle ? Je ne crois pas qu'on puisse maîtriser la bêtise
d'autrui. En dehors de ce procès, je voudrais signaler de nouveaux réflexes de la part
de la clientèle qui a moins de 30 ans. Très souvent, s'ils viennent en voiture et
estiment avoir consommé au-delà des limites, eh bien, ils laissent leur véhicule sur
place et reviennent le lendemain le chercher. Ils me font appeler un taxi ou ils repartent
à pied." zzz24 zzz46a
* L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de Charente-Maritime.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2859 Hebdo 12 Février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE