du 26 février 2004 |
RESTAURATION |
< À TOULOUSE
La mairie a accordé une tolérance au kiosque vietnamien qui, adapté initialement pour de la restauration rapide, cumule aujourd'hui en vente à emporter et restauration traditionnelle.
Huit ans de polémique qui semble toucher à sa fin. A fin 2003, selon les aficionados du petit kiosque vietnamien Chez Moi, 3 000 pétitions avaient été réunies pour 'sauver' ce lieu de restauration rapide transformé au fil des années en petite unité de restauration. Il n'a pas été question de fermer le kiosque, mais de le plier aux règles d'hygiène actuelle. Le problème vient de l'évolution de la législation très différente entre le moment où le kiosque a été ouvert, en 1984, et aujourd'hui. "La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) n'a jamais été saisie d'une quelconque plainte contre cet endroit", assure Jean-Marc Thévenet, directeur régional de la DGCCRF en Midi-Pyrénées. "La mairie lui a accordé une tolérance de trois tables pour que les personnes puissent se reposer quelques instants", explique Jean-Jacques Bolzan, en charge des terrasses à la municipalité de Toulouse. Au lieu de cela, les propriétaires mettent régulièrement en place plus de 10 tables et proposent une restauration cuisinée plus élaborée que ses premiers plats.
Tolérance antichômage
"Cette 'entreprise' qui remet directement aux consommateurs des aliments doit
se plier à la réglementation du 19 mai 1995 imposant des vestiaires, des lave-mains et
des lieux d'aisance pour ceux qui travaillent dans l'entreprise, expose Jean-Marc
Thévenet. Vis-à-vis du client, une règle sanitaire départementale oblige à avoir
des toilettes dès lors que les personnes sont amenées à manger sur place. Le problème
des tables relève de l'occupation du domaine public." Or, justement, la mairie
après avoir plusieurs fois demandé aux occupants de ne pas outrepasser la tolérance
accordée, semble gagnée à la cause des riverains. "Nous leur laissons les
tables pour les laisser vivre. Ils travaillent là depuis 20 ans", assure
Jean-Jacques Bolzan. En revanche, les services vétérinaires ont rendu un avis
défavorable pour que le kiosque passe en restauration traditionnelle. "Il existe
deux autres kiosques culinaires à Toulouse, poursuit l'élu, qui normalement
n'auraient plus le droit de cuisiner. La mairie leur accorde une tolérance
administrative. Mais, s'ils partent d'eux-mêmes ou s'ils prennent leur retraite, ces
activités-là ne seront pas remplacées." Zzz22v
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2861 Hebdo 26 février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE