du 15 avril 2004 |
CAMPUS |
< LE GUÉ À TRESMES (77)
Le lycée et le CFA font la promotion de l'apprentissage et des métiers de l'hôtellerie et de la restauration auprès des collèges.
En cuisine, le ministagiaire est pris en charge par un tuteur. | Observation des techniques de service. |
Jeudi
matin, 8 h 30. Pour Andy, Adrien et Xavier, tous trois collégiens en classe de 4e au
lycée Henri-IV de Meaux, c'est une première. Blouse blanche, charlotte sur le crâne et
cache-chaussures bleus, les voilà, le temps d'une petite journée, stagiaires du CFA
Alexis Tingaud. Le temps de voir si les métiers de la restauration et la de la salle
pourraient éventuellement être faits pour eux. Histoire aussi, en cas de réponse
positive, de préciser les inscriptions et, dans le cas contraire, d'éviter une mauvaise
orientation.
Depuis le lancement des ministages en janvier dernier, 110 jeunes venus des
établissements environnants, encadrés par une convention de stage, ont fait cette
expérience - une partie d'entre eux ayant été accueillis dans le lycée hôtelier, les
autres dans le CFA, les 2 entités participant de la même façon à l'opération. Toutes
les semaines, le programme est identique : sous la houlette d'un élève de 2e année CAP
ou BEP nommé 'tuteur', découverte de la salle, participation à la mise en place,
explication du menu, réalisation éventuelle d'un cocktail. Puis passage en cuisine, où
le ministagiaire fait ses premières armes de commis.
"Il fait chaud en cuisine"
"L'idée première consiste à leur faire découvrir le métier de façon
positive, explique Manuel Fournis, chef des travaux hôtellerie, à l'origine de
l'initiative. Certains collèges ont bien compris le but de la manuvre. Ils ont
fait un prétravail, de façon à nous envoyer des élèves motivés au départ par nos
filières. Si bien que, sur la centaine de jeunes ayant effectué un ministage, 70 à 80 %
se sont déclarés intéressés." Il y a des jours avec et des jours sans.
Séance d'observation pour Andy, 14 ans, dans la salle du restaurant d'application du CFA.
Il ne semble pas emballé. "J'aime bien mettre la table, mais pas faire la
vaisselle", commente-t-il, rebuté par l'odeur du vinaigre utilisé pour faire
briller les assiettes. Son truc à lui, c'est la maçonnerie ou la peinture. Pour Adrien,
ce serait plutôt la carrosserie. Faire les pommes croquettes, ça lui a bien plu, mais en
cuisine, comme il le dit, "il fait trop chaud".
Andy, Xavier et Adrien ne se destinent pas à la restauration. Pourtant, les
mystères des inscriptions télématiques pourraient les rejeter dans cette filière.
L. Anastassion zzz68v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2868 Hebdo 15 avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE