du 6 mai 2004 |
RESTAURATION |
ISLE-SUR-LA-SORGUE (84)
Daniel Hébet joue la carte du bistrot provençal
Chef reconnu pendant six ans en Avignon, il voulait travailler chez lui. Mission accomplie
dans la cité des antiquaires.
Daniel Hébet et son apprenti devenu second donnent de la vie à ce nouveau bistrot provençal. |
Daniel Hébet circule entre les tables, assure sa part de service, s'attarde en cuisine et répond au téléphone. Il est partout à la fois et c'est comme cela depuis le week-end de Pâques et l'ouverture de son restaurant, Le Jardin du Quai à l'Isle-sur-la-Sorgue. Un retour sur le devant de la scène pour ce chef de 33 ans révélé aux fourneaux de l'Hôtel de la Mirande en Avignon. Six ans au service de la cuisine gastronomique, et l'envie fin 2002 de s'installer "chez soi !". Mais quelques mois plus tard, il se retrouve toujours avec un patron au-dessus de lui lorsqu'il lance le restaurant du Domaine des Andéols à Saint-Saturnin-les-Apt. "Un beau projet, mais je n'ai pas vraiment eu le temps de m'exprimer...", avoue-t-il sans amertume. Retour à la case recherche, et opportunité qui ne se refuse pas lorsque le propriétaire de La Plage, lassé par deux dépôts de bilan successifs, lui propose de reprendre le lieu en tant qu'associé. Face à la gare, cerné de galeries d'antiquaires, et surtout noyé dans la verdure d'un vaste jardin, le restaurant est donc devenu Le Jardin du Quai.
"C'est un bistrot à la provençale, explique le chef. Un menu unique à 25 e à midi avec entrée, plat et dessert, un autre à 35 e, le soir, avec un hors-d'uvre en plus, une mise de table et un service plus soignés. Il y a aussi notre ardoise comme carte des vins, et surtout notre envie de faire plaisir avec des produits frais. Car je fais le marché deux fois par jour : le matin aux halles d'Avignon et en fin d'après-midi à Velleron."
Une formule qui a fait mouche avec plus de 60 couverts de moyenne quotidienne. "Et je suis surpris par notre ticket moyen, qui atteint déjà 50 e !"
A la tête d'une équipe de 5 personnes dont un second
qui fut son apprenti à La Mirande, Daniel Hébet prend même le temps d'assurer un peu de
spectacle en venant, la casserole à la main, servir directement les clients installés à
l'ombre des glycines ou d'un grand marronnier. Après l'été, il prendra le temps de
réfléchir à quelques autres projets, comme la création d'un atelier de cuisine ouvert
aux amateurs les mardis et mercredis, ainsi qu'à l'opportunité de créer quelques
chambres afin d'offrir aussi un peu d'hébergement. Mais pour l'instant, il continue de
courir pour avoir un il sur tout et n'oublier personne...
J. Bernard zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2871 Hebdo 6 mai 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE