du 6 mai 2004 |
RESTAURATION |
Le ministre de l'Economie et des Finances maintient l'enveloppe de 1,5 milliard d'euros pour alléger les charges des CHR annoncée par Jean-Pierre Raffarin, mais il attend en contrepartie des créations d'emplois dans le secteur.
|
Le 4 mai 2004, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Economie, des
Finances et de l'Industrie, a inauguré son premier rendez-vous trimestriel avec la presse
afin de rendre compte des premières orientations de la politique économique qu'il entend
mettre en uvre. Son principal objectif est de redresser les finances publiques en
luttant contre la progression de la dette publique.
"La dette publique atteint aujourd'hui 1 000 milliards d'euros, soit 64 % du PIB
contre 20,7 % en 1980." Il s'est fixé pour objectif de stabiliser la dette en
2006. Afin de tenir ses objectifs, le ministre de l'Economie, qui a déjà gelé 7
milliards de crédits du budget 2004, a confirmé que la règle de l'augmentation zéro
des dépenses sera respectée cette année et devait être un objectif pour 2005. Ces
objectifs sont possibles avec une réforme rapide et structurelle de l'assurance-maladie.
Face à cette politique de maîtrise des dépenses, il était nécessaire de connaître sa
position quant à l'engagement de Jean-Pierre Raffarin pour le secteur des CHR.
"Je respecterai la feuille de route"
A la question "Maintiendrez vous l'enveloppe de 1,5 milliard d'euros
prévue pour un allégement de charges dans les CHR ?", Nicolas Sarkozy
rappelle qu' "en attendant l'arbitrage européen pour une baisse du taux de TVA
dans la restauration, il a été prévu un allégement de charges pour le secteur de la
restauration. Je respecte la feuille de route qui a été prise. Mais je veillerai à ce
que des engagements en matière d'emploi soient pris. Je vérifierai personnellement le
nombre de créations d'emplois qui seront réalisées. Tout doit être fait dans la plus
grande transparence. Les concertations vont reprendre ces prochains jours." En
résumé, si Nicolas Sarkozy maintient les engagements du Premier ministre, il attend en
contrepartie de cette mesure que la profession s'engage en termes de création d'emplois.
La profession s'est engagée, pour l'instant, à la création de 40 000 emplois, mais
après la mise en uvre de la réduction de TVA à 5,5 %.
P. C. zzz66f
L'Umih veut reprendre le dialogue
social
Après la rupture des négociations avec les
organisations syndicales salariées depuis octobre 2003, l'Umih annonce
sa volonté de reprendre le dialogue social. "La profession est déterminée à
aboutir à la signature d'une convention collective modernisée. Convention qui doit
assurer des conditions favorables et conventionnelles à l'embauche sans mettre en péril
la pérennité des entreprises, donc des emplois. L'allégement de charges, qui est la
première phase vers l'unification du taux de TVA pour toutes les restaurations, est donc
un outil au service de l'emploi." L'Umih précise que "l'allégement de
charges financera prioritairement les augmentations de salaires, la formation et la
prévoyance avec, pour principale priorité, l'emploi."
Article Précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2871 Hebdo 6 mai 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE