du 13 mai 2004 |
HÉBERGEMENT |
Disneyland Resort Paris
Euro Disney a enregistré une perte nette de 108,9 millions d'euros au terme du premier semestre 2004.
André Lacroix, p.-d.g. d'Euro Disney : "L'augmentation de 6 % du chiffre d'affaires de nos parcs à thème au premier semestre 2004 est un signe encourageant..." |
André
Lacroix, p.-d.g. d'Euro Disney S.C.A., société d'exploitation de Disneyland Resort
Paris, a intérêt à avoir la santé en ce moment. Alors qu'il négocie avec les banques
pour réaménager la dette de l'entreprise (quelque 2,5 milliards d'euros), les résultats
du premier semestre 2004 (du 1er octobre 2003 au 31 mars 2004) viennent de tomber. Et ils
sont loin d'être exceptionnels. Au contraire. Le complexe de loisirs de Marne-la-Vallée
a enregistré une perte de 108,9 Me au terme des 6 premiers mois de l'exercice comptable
2004 contre un déficit moitié moindre (82,7 millions d'euros) sur la même période l'an
passé.
Parmi les raisons évoquées par la direction pour expliquer cette situation figure
principalement le "rétablissement des redevances de licence à taux plein et de
la rémunération du gérant". En attendant, il semble inquiétant que même
l'augmentation du chiffre d'affaires, qui s'élève à 473,8 Me (+ 6 %), n'ait pu réussir
à limiter la casse. Grâce au remplacement de la tarification saisonnière des entrées
par une tarification unique sur toute l'année et la création du nouveau billet 'Passe
Partout', les dépenses moyennes par visiteur sur les parcs à thème ont en effet
augmenté. Compte tenu de la hausse sensible de la capacité hôtelière sur le site (avec
notamment l'ouverture, l'an passé, des My Travel's Explorer, Kyriad, Holiday Inn et d'une
résidence Pierre & Vacances Val d'Europe), les recettes générées par les hôtels
et Disney Village ont, elles, en revanche, fléchi (- 5 %). Par ailleurs, les "charges
d'exploitation sont restées sous contrôle" avec une augmentation semestrielle
de 14,2 Me à 529,9 Me contre 517 Me l'année précédente, après changements de méthode
comptable, reflétant une augmentation de 17,4 Me de redevances de licence et de la
rémunération du gérant.
Négociations financières toujours en cours
André Lacroix va donc devoir jouer serré avec ses partenaires banquiers. D'autant
plus que les jours passant, l'échéance arrive à grands pas puisqu'elle est fixée au 31
mai prochain. Reste que le p.-d.g. d'Euro Disney bénéficie de certains arguments
favorables pour faire aboutir les négociations financières. D'une part, le premier
semestre est considéré par les dirigeants du complexe de loisirs comme une activité
dite de basse saison. D'autre part, les perspectives de reprise pour le second semestre
2004 paraissaient se confirmer au mois d'avril.
C. Cosson zzz3
Segment | 1er semestre 2004 | 1er semestre 2003 | Variation |
---|---|---|---|
Parcs à thème | 229,6 | 217,4 | + 6 % |
Hôtels & Disney Village | 188,9 | 199,0 | - 5 % |
Autres | 50,6 | 50,9 | - |
Activités de développement immobilier | 4,7 | 5,3 | - 11 % |
Total | 473,8 | 472,6 | - |
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