du 3 juin 2004 |
HÉBERGEMENT |
Marseille
Après 18 mois de fermeture et 6 Me d'investissements, l'établissement marseillais aux 72 chambres est prêt à accrocher une 4e étoile à sa façade historique.
Une chambre du Mercure Beauvau. |
Début
juin, le Grand Hôtel Mercure Beauvau est enfin prêt à accueillir sa clientèle, après
un petit galop d'essai avec les pharmaciens de Giropharm. Après un petit retard dû aux
intempéries, l'établissement dont la façade donne sur le Vieux Port a été
entièrement rénové. "Nous n'avons gardé que les murs extérieurs et les
structures porteuses", explique Frédérique Anselmo, directrice. Au programme :
reconstruction des planchers affaissés, agrandissement de la cage d'escalier et des
couloirs, mise aux normes de sécurité et nouvelle répartition de l'espace. Ainsi, le
bar du rez-de-chaussée monte d'un étage, le hall d'accueil est agrandi, la suite Chopin
grimpe du 1er au 7e et permet un doublement de la salle des petits-déjeuners... Malgré
ce chantier, l'architecte, Jean-Marc Bluteau, et la décoratrice, Isabelle Jacquart, ont
préservé l'âme de cet hôtel atypique, l'un des plus anciens de la ville, où ont
séjourné Chopin, George Sand, Massenet, Lamartine, Cocteau... Frédérique Anselmo
précise : "Le Beauvau reste un hôtel peu académique où aucune chambre ne
ressemble à une autre, et où le mobilier du XIXe siècle, chiné par le précédent
propriétaire, a été restauré et réinstallé sur place." Elle souligne au
passage que la décoratrice a travaillé sur 3 modèles originaux de tissus du XVIIe
siècle et choisi, pour les salles de bains, les carreaux en relief du type de ceux de la
Maison Diamantée.
En se refaisant une jeunesse, le Mercure Beauvau est monté en gamme et se situe
entre l'offre Novotel et Sofitel. Il propose désormais, 24 heures/24, un room service, un
bagagiste et un voiturier, un coffre dans toutes les chambres, une meilleure offre de
petits-déjeuners, une connexion Wi-Fi... Au passage, le groupe Accor a tiré les prix
vers le haut - 127 e pour une chambre, 400 e pour une suite en haute saison -, recruté 8
salariés (28 au total) et demandé une 4e étoile. On note que tous les salariés, sauf
un, qui, pendant les travaux, avaient été mutés, détachés ou missionnés dans
d'autres établissements, sont revenus rejoindre l'équipe.
Frédérique Anselmo peut maintenant s'attaquer à une nouvelle tâche, la
conquête de la clientèle. "En fait, nous n'avons jamais perdu le contact avec
nos clients. Nous avons gardé le même numéro, installé notre réceptionniste au
Mercure Eurocentre et continué à répondre en orientant les demandes vers les hôtels
Accor à proximité. Nous avons aussi informé régulièrement les TO, les agences de
voyages et les entreprises locales et commencé à prendre des réservations dès que nous
avons connu notre date d'ouverture..." Le résultat ne s'est pas fait attendre :
un bon niveau de réservations pour juin et septembre.
D. Fonsèque-Nathan zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2875 Hebdo 3 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE