du 10 juin 2004 |
REVUE DE PRESSE |
Le choix de Gilles
Pudlowski dans Le Point : Le Moulin de Mougins à Mougins (06) "Roger Vergé a pris sa retraite et le bouillonnant Alain Llorca entame la danse endiablée des plats neufs. (...) Assurément, le magicien Vergé a trouvé là un digne héritier, quoique pas celui qu'on attendait." |
< Dans Les Echos
Marc Veyrat se met à table
Ce n'est pas le chef, mais le patron, le gestionnaire Marc Veyrat, qui évoque
dans les colonnes des Echos ses choix, ses convictions et ses secrets pour
fidéliser le personnel.
"Vos restaurants vous font-ils vivre ou avez-vous
besoin d'activités annexes pour vivre confortablement ?
Je pratique des prix très élevés dans mes restaurants, car je me méfie des gens
qui ne vendent pas cher. Vendre pas cher, cela veut dire ne pas acheter les meilleurs
produits, ne pas bien rémunérer son personnel, ne pas récompenser l'équipe, être
peut-être en difficulté à la fin de l'année. Aujourd'hui, je ne peux pas envisager de
vendre un menu qui comporte plus de 20 plats à moins de 300 e. Or, malgré cela, je ne
gagne pas beaucoup d'argent. En revanche, j'en gagne beaucoup avec mes activités annexes
chez Sodexho. J'ai une école de cuisine où j'ai formé 150 formateurs, spécialistes de
la restauration collective. Je travaille et j'ai également des partenariats avec Sodexho
pour les scolaires, pour les Bateaux parisiens, pour Roland-Garros, avec le groupe
Vranken, les eaux de Thonon, les condiments Reitzel. Je travaille aussi pour des grandes
surfaces, etc.
Vous ne pouvez donc pas vous en passer ?
Pour vivre, l'entreprise se suffit à elle-même. J'ai deux restaurants, bientôt
trois, où je suis seul décisionnaire et actionnaire. C'est un investissement de 14,68
millions d'euros. Je réalise un chiffre d'affaires de 8,05 millions d'euros et dégage un
bénéfice de 497 000 euros. Je n'ai pas besoin de mes divers autres métiers pour faire
tourner mon affaire, mais j'en ai besoin pour vivre.
Est-ce que vous reconnaissez des erreurs de gestionnaire
? A un moment donné, vous avez été très endetté. Aviez-vous vu trop grand lorsqu'en
1996 vous aviez un endettement très supérieur à votre chiffre d'affaires ? Aviez-vous
mal dépensé ?
Mon endettement était quatre fois mon chiffre d'affaires, mais je ne me reconnais
aucun tort sur ma gestion. J'étais victime de taux d'intérêt prohibitifs : je payais
4,2 millions de francs d'intérêt par an. J'ai pu redescendre à 650 000 francs après
renégociation d'un taux qui est passé de 14,6 % à 6 %. C'est comme ça que je m'en suis
sorti. J'ai défendu le patrimoine français et j'en suis très fier. Je suis de souche
paysanne et j'ai un grand sens de l'honneur. L'honneur, c'est de travailler - l'année
dernière, je n'ai raté qu'un seul service -, de réussir, de payer ses dettes et de
marcher la tête haute. Je suis le cuisinier le plus heureux de France.
Vous avez des équipes très fidèles. Comment
faites-vous pour les fidéliser ?
Il y en a, au début, qui sont partis parce que les conditions de travail étaient
trop dures. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Mes salariés ont trois jours et demi de
congé par semaine, dix semaines de congés payés et des primes de fin d'année très
importantes. Mais c'est un juste retour des choses.
Que signifie pour vous la réussite ?
J'espère être riche à soixante-dix ans. Mais, dans l'immédiat, je veux
partager. Mes premiers employés, avec qui je travaille depuis le début, vont prendre des
parts dans l'entreprise, parce que ce sont eux qui lui ont permis de se développer et
qu'ils lui ont donné une grande partie de leur vie. Si je ne le faisais pas, je ne
mourrais pas à l'aise. Une entreprise ne peut avancer qu'en empruntant ces
chemins-là." zzz18
< Dans L'Express
Alain Ducasse, le Big Brother culinaire
'Alain Ducasse, histoire d'un succès planétaire', c'est la une de L'Expressmag,
supplément de L'Express, paru lundi dernier. L'hebdomadaire lui consacre un
dossier complet et s'interroge sur le système D. Extraits.
"... Il déteste qu'on parle d'empire à son sujet.
Pourtant, peut-on qualifier autrement une entreprise qui compte 950 employés (dont 430 en
cuisine), a réalisé 21 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier, gère une
chaîne hôtelière de plus de 500 établissements, une école de cuisine, une maison
d'édition, et totalisera, à la fin de 2004, pas moins de 20 restaurants à travers le
monde, en Europe, en Afrique, en Asie, en Amérique et au Moyen-Orient ? Ducasse est hors
normes. Ses projets, ses collaborateurs, ses adresses pour le grand public et des
recettes. (...)
Pour endosser ce costume de Big Brother culinaire, Ducasse a mis au point une
incroyable base de données, à la fois documentaire et humaine. Au troisième sous-sol de
l'hôtel de Monte-Carlo, une pièce renferme des tonnes de coupures de presse, de menus
chipés aux quatre coins de la planète, et jusqu'aux cahiers de recettes qu'il écrivait,
débutant, chez Guérard. Il ne jette rien, et ces archives colossales lui permettent de
mieux se projeter dans l'avenir. Tout le monde lui reconnaît également un flair quasi
infaillible pour s'entourer. 'Il a un sixième sens pour détecter les bonnes personnes',
affirme l'un de ses proches. Outre l'école de cuisine qu'il a montée à Argenteuil
(Val-d'Oise), et qui lui sert aussi à déceler de nouveaux talents, il a mis en place un
formidable fichier qui recense pas moins de 300 cuisiniers dont il suit la carrière pas
à pas. Un vivier pour ses restaurants.
C'est cette capacité d'investigation, cette force de travail qui fascinent les
collaborateurs de Ducasse. Ils savent que, de loin ou de près, il a toujours l'il
sur eux. Il a la maîtrise de tout, et l'on sent qu'il s'amuse en même temps de cette
statue du Commandeur qu'il a créée. Ceux qui disent que c'est l'homme invisible
devraient venir en cuisine. Il n'y est peut-être pas, mais sa présence y est
toujours..." zzz18
Le choix de Jean-Luc
Petitrenaud dans L'Express : L'Arche de Noé sur l'île de Porquerolles (83)
"Véritable conservatoire culinaire de la Méditerranée, l'Arche de Noé à Porquerolles mérite bien son nom." |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2876 Hebdo 10 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE