Chaînes hôtelières
intégrées 1er semestre 2004 REPRISE
EN PENTE DOUCE POUR L'HÔTELLERIE EUROPÉENNE
Les résultats
des chaînes intégrées implantées en Europe se sont globalement améliorés au cours
des six premiers mois de l'année. Toutefois, cette reprise, qui reste modérée, ne
profite pas à tous les pays de la même manière.
Et de quatre !
Selon une étude menée par le cabinet MKG Consulting, les chaînes intégrées
européennes ont enregistré une hausse sensible de leur revenu par chambre disponible
(RevPar) pour le quatrième mois consécutif en juin 2004. L'indicateur-clé de la
profession a en effet progressé de 5,6 % à 68,60 e TTC par rapport à juin 2003. Une
augmentation qui provient à la fois de la croissance de la fréquentation et d'une bonne
tenue des prix moyens chambre.
Les clientèles étrangères à forte contribution
(tels les Américains et les Asiatiques) retrouvant petit à petit le chemin du Vieux
Continent tandis que le climat économique s'améliore dans les principaux pays de l'Union
européenne, le taux d'occupation de l'hôtellerie de chaînes européenne a bondi de 2,5
points au terme du mois de juin 2004 pour atteindre les 72,2 %. Parallèlement, le prix
moyen chambre a gagné 1,9 % à 94,90 e en comparaison avec l'exercice précédent.
Une embellie qui concerne l'ensemble des catégories d'hôtels étudiées, et plus particulièrement les
établissements 2 étoiles. "En jouant à la fois sur les niveaux d'occupation (+
2,9 points à 77,4 %) et les évolutions de prix (+ 3,7 % à 64,90 e TTC), ces
unités ont vu leur RevPar bondir de 7,7 % en juin dernier", constate MKG
Consulting. Les segments moyens et haut de gamme ont, eux aussi, assez bien tiré leur
épingle du jeu grâce notamment à des hausses significatives des taux de remplissage (+
3,4 points en 3 étoiles et + 2,3 points en 4 étoiles). Quant au créneau
superéconomique (0 et 1 étoile), leur RevPar moyen s'est affiché à la hausse du fait
d'une croissance soutenue des prix moyens.
Espagne malmenée
Forte de ce mois de juin prometteur, l'hôtellerie de chaînes européenne achève le
premier semestre 2004 sur une note d'optimisme. Et pour cause ! Au terme des 6 premiers
mois de l'année, le RevPar global a grimpé de 4,8 % pour s'élever à 59,30 e. Le taux
d'occupation est en augmentation de 1,6 point à 64,5 %. Enfin, s'agissant du prix moyen,
il a évolué positivement de + 2,2 %.
Reste que ces résultats globaux satisfaisants cachent d'importantes disparités d'un pays
à l'autre. La reprise demeure effectivement inégale en Europe. Si le Royaume-Uni et
l'Autriche ont réalisé les performances les plus conséquentes en termes de RevPar,
l'Espagne éprouve de sérieuses difficultés. Son taux d'occupation a ainsi chuté de 1,7
point au premier semestre 2004 alors que son prix moyen baissait en parallèle de 6 % à
88,80 e. "L'hôtellerie ibérique se heurte à un ralentissement de la demande, en
raison notamment de l'attentisme des entreprises pendant la période électorale et des
conséquences des attentats de Madrid. Elle doit également digérer un développement de
son offre, particulièrement rapide ces dernières années", expliquent les
responsables de MKG Consulting.
Côté France, la situation s'avère plutôt encourageante. Dans la moyenne européenne,
les chaînes intégrées installées dans l'Hexagone ont ainsi amélioré leur RevPar de
3,9 % au cours des 6 premiers mois de l'année. Par contre, le mois de juillet ne
s'annonçait guère sous de très bons auspices. Outre les effets de la canicule de 2003,
la France doit faire face à une concurrence sévère en provenance de destinations telles
la Croatie, la Tunisie, le Maroc ou bien encore les pays d'Europe centrale. zzz20h
C. Cosson |