du 7 octobre 2004 |
VINS |
< 3 QUESTIONS À
Olivier Poussier
Olivier Poussier est devenu Meilleur sommelier du monde en octobre 2000 à Montréal. Un succès qui ne l'a pas empêché de demeurer fidèle au groupe Lenôtre. Il évoque un concours qui change obligatoirement la vie de son lauréat.
Propos recueillis par J. B.
Olivier Poussier. |
L'Hôtellerie
: Un titre de Meilleur
sommelier du monde change-t-il la vie ?
Olivier Poussier : Oui, c'est évident ! J'en parle d'autant plus
facilement qu'avant d'être sacré, j'ai connu aussi la façon dont se gère
l'après-concours lorsqu'on finit second. Entre les deux candidats, la différence est
immense sur le plan des retombées alors qu'elle est minime sur le plan des capacités
professionnelles. Pour un vainqueur, les sollicitations sont multiples. Alors, en marge de
mon activité chez Lenôtre, j'ai ouvert une société de conseil. Mais dans tous les
contrats que j'ai pu signer depuis, je suis resté fidèle à ce que j'aime dans ce
métier et à son éthique. Si je signe avec Culture bière c'est bien parce que
l'univers de la bière fait partie des connaissances dont doit faire preuve un sommelier.
Si je viens aussi de signer un contrat avec Orezza, l'eau minérale gazeuse corse, c'est
aussi parce que je privilégie la notion de terroir. Il faut cependant savoir faire le tri
parmi toutes les sollicitations.
L'Hôtellerie
: Qu'est-ce qui peut faire
la différence dans un tel concours ?
Olivier Poussier : Sans doute la valeur psychologique d'un individu,
son aptitude à faire de la scène tout en ne perdant pas de vue qu'il est en situation de
concours. Mais entre les 4 derniers qui disputeront la finale, il n'y aura pas vraiment de
différence. Ce seront tous des habitués de ce type d'épreuve.
L'Hôtellerie
: Quelles sont les chances
de Franck Thomas ?
Olivier Poussier : J'ai travaillé avec lui et avec Enrico Bernardo,
le chef sommelier du Cinq, tous deux font partie des favoris. Ce sont deux finalistes
potentiels, mais dans ce Mondial, 9 sommeliers peuvent prétendre au dernier carré.
L'expérience de Franck Thomas dans les concours est donc un atout mais il ne doit pas
arriver trop tendu, c'est toujours le problème à l'approche d'une telle épreuve. Il
faut savoir lever le pied dans sa préparation au bon moment
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L'Hôtellerie Restauration n° 2893 Hebdo 7 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE