du 7 octobre 2004 |
VINS |
< IL DÉFEND LES COULEURS DE LA FRANCE
Franck Thomas : "Un défi personnel"
Le sommelier azuréen a déjà tout gagné en France et en Europe. Son dernier challenge, celui pour le titre suprême, débutera le vendredi 8 octobre.
Franck Thomas, au centre, espère rejoindre Philippe Fraure-Brac et Serge Dubs dans le cercle très fermé des Meilleurs sommeliers du monde. |
4 ans après un millésime 2000 tout à fait
exceptionnel qui l'a vu tour à tour devenir Meilleur sommelier de France, Meilleur
ouvrier de France et Meilleur sommelier d'Europe - trophée Ruinart -, Franck Thomas se
lance dans une nouvelle grande aventure. La dernière.
A 32 ans, il rêve en effet de rejoindre Serge Dubs,
Philippe Faure-Brac et Olivier Poussier dans la galaxie des Français devenus Meilleurs
sommeliers du monde au cours de ces dernières années. "Pour moi, c'est un défi
personnel. J'ai envie de me mesurer à ce niveau de concours au moins une fois
"
Ce sera chose faite à partir du vendredi 8 octobre avec une première série d'épreuves écrites. Suivront, le 10 octobre,
pour tous les concurrents encore, des épreuves pratiques. La finale à 4 est quant à
elle prévue le 12 octobre. "Mon objectif est d'être au moins dans ce dernier
carré", avoue celui qui est associé à l'activité de 2 restaurants sur la
Côte d'Azur, Parcours à Falicon et Carrément à Monaco. Une activité qu'il lui faut
mener de front avec la préparation de l'épreuve et la vie de famille. "De ce
côté-là, j'ai de la chance. Giovanna, mon épouse (elle-même Meilleur jeune sommelier
de France - trophée Ruinart en 2001), sait ce que cela représente et la place qu'une
telle préparation peut occuper. C'est un contrat qu'on passe à deux en sachant que
sans faire de sacrifice on ne peut pas espérer bien figurer."
"On
ne peut pas tout savoir"
Et la masse de connaissances à aller chercher dans les livres est colossale. Car
préparer un tel concours ne se résume pas à la dégustation et à la mémorisation des
caractéristiques des vins du monde.
Il faut s'attendre, en particulier lors des épreuves écrites, à buter sur des questions
administratives, des pièges orthographiques ou des subtilités liées à des
particularismes locaux. "On ne peut pas tout savoir, il faut donc faire des choix
dans les connaissances et les réaliser tactiquement. Par exemple, il ne faut pas se
concentrer uniquement sur quelques pays. Il est indispensable d'avoir des bases sur tous
les pays producteurs de vin. Mais nous devons également penser qu'arrivé à un tel
niveau, on nous demande aussi d'être aptes à nous éloigner du vin. Des questions sur
les épices ou sur les huiles font partie des obstacles probables
"
Témoignage de cette nécessité d'élargir sans cesse
son champ de savoirs, Olivier Poussier avait imaginé, il y a 4 ans, proposer une
sélection de thés par plat dans l'éventualité où l'un de ses 'clients' de concours
serait allergique au vin. Une façon de tout prévoir, même le pire pour un sommelier
!
J. Bernard
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L'Hôtellerie Restauration n° 2893 Hebdo 7 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE