du 23 décembre 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
MICHEL BÉDU
Un président passionné et engagé
Nancy (54) Michel Bédu est président de la Fédération départementale de l'industrie hôtelière de Meurthe-et-Moselle depuis 12 ans. Il est également engagé au niveau national avec la présidence du Fafih, un poste qu'il considère comme "un grand honneur".
Michel Bédu. |
Un poste mérité cependant, tant Michel Bédu s'est investi durant ces dernières années dans la formation. "La grande fierté de notre fédération et le principal point positif de ce mandant local ont été la création en 1997 d'un centre de formation uniquement dirigé et animé par la profession, et sans cogérance. C'est le seul en France, et j'espère qu'il pourra servir de modèle." Ainsi, avec ce centre qui accueille 350 jeunes et compte 245 salariés, la fédération départementale a pris du poids. "Nous comptons 800 adhérents sur les 1 300 entreprises du département." Malgré cette importance, la fédération a bien du mal à susciter des changements de politique au niveau départemental. "On constate un manque total de politique touristique au niveau de la Meurthe-et-Moselle, déplore Michel Bédu. Malgré le dynamisme de Nancy, la situation est morose voire à la limite du catastrophique pour de nombreux établissements. L'année 2003 a été mauvaise, 2004 sera encore moins bonne."
La
bataille pour la formation
"Le grand souci de notre
profession reste encore et toujours le problème de la mauvaise image de nos métiers et
les difficultés pour les établissements à trouver des jeunes motivés et réellement
bien formés", estime le président du Fafih (Fonds d'assurance formation de
l'industrie hôtelière). Si ce dernier a constaté avec plaisir la bonne entente qui
règne entre les partenaires sociaux concernant la formation, il estime qu'il faut
désormais plus de réactivité dans ce domaine pour régler les problèmes. "Il
faut refuser l'innovation, aboutir rapidement dans les négociations portant sur
l'amélioration des contrats de qualification professionnelle qui seront les futurs grands
diplômes de la profession. Il faut enfin prendre à bras-le-corps la formation. Il y a 30
ans, les établissements se battaient pour avoir des jeunes stagiaires d'une école
hôtelière. Aujourd'hui, on force les établissements à en prendre ! Je suis persuadé
qu'il faut redonner intégralement la formation à nos professionnels." Quand il
n'est pas à Paris ou dans son bureau nancéien, Michel Bédu part vite derrière les
pianos du restaurant de ses fils, près de Nancy, "pour donner un coût de main à
leur installation et, surtout, pour ne pas perdre la réalité du terrain".
Christian Delon zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2904 Hebdo 23 décembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE