du 30 décembre 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
INTERVIEW EXPRESS
Les chambres d'hôte dans le collimateur de l'Umih
Dordogne Suite au congrès de Strasbourg, Jean-Luc Bousquet, président de l'Umih de Dordogne, a été nommé responsable du dossier des Chambres d'hôte au niveau national. Rencontre.
Propos recueillis par Brigitte Ducasse
Jean-Luc Bousquet, président de l'Umih 24. |
L'Hôtellerie Restauration : Lors du dernier congrès de Strasbourg, André Daguin vous a confié le
dossier des chambres d'hôte. Quel sera votre combat ?
Jean-Luc Bousquet : Que les choses soient claires : je ne
suis pas contre les chambres d'hôte. Lorsque l'État a encouragé leur apparition, il
s'agissait d'apporter un complément de revenu au monde rural, et de remettre en état un
patrimoine. Ça, c'était très bien. Mais il y a eu des excès. Pour ne prendre que la
Dordogne pour exemple, où l'on compte 3 500 chambres d'hôte, moins de 10 % sont
inscrites au Registre du commerce. Les autres ne payent pas de cotisations sociales,
n'abondent pas à nos caisses de retraite ni de maladie. Mon combat est d'obtenir le même
niveau de charges et de contraintes administratives que pour nos établissements. C'est
tout.
Quels sont
vos appuis pour mener ce combat ?
Suite au congrès de Strasbourg, j'ai été surpris de voir que les gens venaient me
rencontrer pour me proposer leur aide, car eux aussi étaient confrontés à cette
problématique. Désormais, la commission Chambres d'hôte au sein de l'Umih compte des
adhérents du Calvados, du Pays basque, de Bretagne, de la région Paca, d'Ardèche. Ce
sont autant de relais, et il en faut. Car les politiques n'ont pas tout à fait la même
approche que nous. En participant en début d'année au groupe de travail mis en place sur
le sujet par Léon Bertrand, le ministre délégué au Tourisme, avec tous les partenaires
concernés et les élus, il est apparu que la volonté est uniquement d'aboutir à des
normes qualitatives, à des labellisations. Ce qui pour nous est insuffisant. Ce qui
m'importe, c'est l'aspect réglementaire et concurrentiel.
Quelles vont
être les actions à venir ?
Comme il s'agit d'un problème législatif, nous allons rencontrer - d'ici à début avril
- les ministères concernés. On a donc décidé de sensibiliser les ministères du
Budget, des Affaires sociales et même du Logement, car l'excès de chambres d'hôte et de
gîtes entraîne le manque de logements permanents. C'est un problème pour les salariés
qui n'arrivent pas à se loger. Nous allons également travailler en amont dans les
départements, en envoyant des lettres aux préfets afin qu'ils fassent remonter le
problème au niveau de l'État. Il y aura aussi d'autres choses, plus percutantes, mais je
ne peux pas encore en parler. zzz36v zzz74v
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n° 2905 Hebdo 30 décembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE