de juillet 2003 |
REPÈRES |
Baromètre mensuel PKF Hotelexperts - mai 2003
D'habitude joli, le mois de mai 2003 ne fera pas date dans les annales de l'industrie hôtelière hexagonale. Les taux d'occupation ont poursuivi leur chute à Paris comme en province. Quant aux prix moyens chambre, ils ne sont pas parvenus à compenser le manque de clientèle.
Claire Cosson
Les mois passent, mais la reprise se fait toujours attendre. En
témoignent les performances peu encourageantes réalisées par l'hôtellerie française
au terme du mois de mai 2003. A commencer par les établissements haut de gamme de la
capitale. Selon le baromètre du cabinet PKF Hotelexperts (établi à partir d'un
échantillon représentatif comprenant 30 000 chambres), les hôteliers ont
particulièrement souffert de la mauvaise conjoncture économique et des mouvements
sociaux. Leur taux d'occupation en mai a plongé de 19,3 % en moyenne, descendant sous la
barre des 60 %. A noter des reculs pouvant aller jusqu'à 34,7 % pour le segment des
palaces et 23,9 % pour le grand luxe.
Parallèlement, les prix moyens chambre (RMC) se sont eux aussi sensiblement effrités. De
307,80 e en mai 2002, ils ont chuté à 273,40 e cette année (soit - 11,2 %). De
quoi aboutir à une diminution importante du revenu par chambre disponible (RevPar), qui
a, en effet, enregistré une baisse de 28,3 % au global, avec des pointes pouvant
atteindre - 39,9 % pour les palaces et - 34,1 % pour le grand luxe.
Du côté de l'hôtellerie moyenne gamme parisienne, la situation s'avère moins
catastrophique. Il n'empêche que du 3 étoiles supérieur au 2 étoiles, toutes les
catégories observées ont vu leur niveau de fréquentation fléchir pour s'élever dans
l'ensemble à 10,6 % par rapport à mai 2002. Ce sont les hôtels 3 étoiles qui ont été
les plus touchés avec une perte de 12,5 % d'une année sur l'autre. S'agissant des
recettes moyennes chambre, le cabinet PKF Hotelexperts constate, là aussi, des
disparités entre les unités 2 et 3 étoiles parisiennes.
Hausse du RevPar des 2 étoiles en province
Alors que la première catégorie parvient à tirer son épingle du jeu avec une
progression de 3,5 %, le 3 étoiles réussit tout juste à maintenir la donne de l'année
précédente à 0,5 %. Au total malgré tout, le RevPar de l'hôtellerie moyenne gamme de
la Ville lumière a régressé en mai dernier de 9,3 % à 63,16 e.
En province, la tendance de fond dbemeure relativement similaire. Ce sont bien
évidemment les hôtels appartenant aux plus hautes catégories qui ont le plus peiné.
Ainsi, la fréquentation des établissements 3 et 4 étoiles a respectivement baissé de
6,6 % et 9,6 % au mois de mai 2003. En revanche, le 2 étoiles a limité les dégâts en
ne perdant que 4,3 % d'occupation. Concernant les prix moyens chambre, l'observatoire de
PKF Hotelexperts relève une hausse de l'ordre de 3,4 % pour les 3 et 4 étoiles ainsi que
5,2 % pour les 2 étoiles.
Autant d'éléments qui ont en définitive évité le plongeon du RevPar. Cet indicateur a
ainsi diminué de 3,5 % pour les 3 étoiles jusqu'à 6,5 % pour le haut de gamme. En
revanche, les unités 2 étoiles ont, elles, affiché une progression de 0,7 % en mai
dernier. n
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Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme |
n
Les Palaces : hôtels de prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une
gamme de services complète. La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT.
n Les Grand luxe : hôtels de grande renommée appartenant à de grandes chaînes internationales. n Les Hôtels de charme : établissements de capacité plus réduite, proposant des produits exclusifs, mais localisés dans des lieux de moins bonne visibilité. n Les Gros porteurs : hôtels se caractérisant par des capacités importantes (de 400 à 1 000 chambres). n Les First class : hôtels 4 étoiles standard. zzz20h |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2828 Magazine 3 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE