Financer votre installation
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Un financement correct est l’une des conditions vitales pour la réussite de votre projet. Les besoins de financement comprennent :
- les frais d’établissement (honoraires de conseil juridique ou en matière de fiscalité, frais de constitution de l’entreprise, publicité...) ;
- les investissements (achat ou construction d’un local, frais d’installation, pas de porte ou droit au bail, matériel, véhicules, ordinateurs...) ;
- les loyers versés en garantie pour le local ;
- le besoin en fonds de roulement, c’est-à-dire le montant d’argent utilisé en permanence pour l’achat et la détention du stock nécessaire à tout moment pour que l’entreprise fonctionne correctement. Ce montant peut être diminué par des facilités de paiement consenties par les fournisseurs. Une sous-estimation du fond de roulement ou un mauvais financement de celui-ci entraînera des problèmes de trésorerie à court terme.
Les ressources financières
On distingue deux catégories de ressources durables :
- les capitaux propres, composés d’apports personnels, plus éventuellement ceux des associés, ainsi que les primes ou subventions d’investissement possibles ;
- les emprunts à moyen ou long terme.
Remarque : les opérations de crédit-bail, consistant à mettre à la disposition de l’entreprise le bien nécessaire à son activité sous forme d’une location, suppriment le besoin durable et la ressource financière nécessaire pour satisfaire ce besoin durable.
Moyens de financement | Source de financement |
Épargne personnelle |
Le créateur et ses associés |
Aide ou subvention à la personne |
Les collectivités locales |
Prêt bancaire personnel |
Certaines banques commerciales |
Participation dans le capital |
Les investisseurs individuels |
Prime, subvention à l’entreprise |
L’État, les collectivités locales |
Prêt à moyen/long terme à l’entreprise |
Les établissements de crédit, les sociétés de reconversion |
Prêt sans garantie |
Le prêt à la création ou à la reprise d’entreprise |
Crédit-bail |
Les banques, organismes spécialisés |
L’apport personnel est indispensable pour inspirer confiance aux tiers, en particulier lors d’une demande de crédit, mais aussi pour autofinancer certains besoins durables écartés par les banques, tels que les premiers frais d’établissement, les investissements incorporels autres que le fonds de commerce, 30 % du prix des investissements physiques et souvent le besoin en fonds de roulement.
Cet apport peut être constitué au préalable en souscrivant un livret épargne-entreprise (LEE) dans une banque, ce qui permet de plus facilement négocier un prêt.
Réaliser un prévisionnel
Voici un exemple de bilan simplifié sur trois ans, avec un taux d’inflation de 3 %, pour un restaurant de 40-50 places assises avec environ 80 couverts par jour, un ticket moyen de 28 € HT, environ 188 160 € de salaires et charges patronales (pour un dirigeant, un chef, deux serveurs et un commis-plongeur) et une ouverture 240 jours par an.
Le chiffre d’affaires prévisionnel est donc de 28 × 80 × 240 = 537 600 € HT par an.
Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est l’argent nécessaire en permanence dans l’entreprise pour fonctionner, soit : le stock + le crédit client – le crédit fournisseur.
Dans la profession, le BFR est estimé à 11 jours, d’après la Fédération des centres de gestion agréés. Par exemple, pour environ 500 € d’achats par jour : 120 000 € ÷ 240 jours = 500 €/jour. Le fonds de roulement doit donc être de 500 × 11 jours = 5 500 €.
Le crédit client est principalement constitué des quelques habitués qui paient en fin de mois et de l’encaissement des chèques (notamment des titres-restaurants).
Le crédit fournisseur est actuellement d’une semaine environ. Il est dû au fait que beaucoup de restaurateurs achètent leurs fournitures auprès des cash & carry.
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Mise à jour : juin 2018