Proposition 2 : Face au « 50 best », la France devrait communiquer de manière fine et concertée sur les faiblesses déontologiques et conceptuelles du classement.
Proposition 3 : Pérenniser les grands événements mondiaux autour de la cuisine française, dont l'organisation de l'opération «Good France» est la première étape le 19 mars prochain.
Proposition 4 : Organiser une grande cérémonie autour de la sortie des guides culinaires. La première pourrait se dérouler le 2 février 2015 au Quai d'Orsay à l'occasion de la publication du guide Michelin France. Les grandes marques sont désireuses de s'associer à l'événement (Moët Hennessy, Pernod-Ricard). Devraient y être invités non seulement les restaurateurs, les nouveaux étoilés mais aussi les célébrités liées de près ou de loin à la cuisine (comme les stars du cinéma: Spielberg, les producteurs de Ratatouille ou des Recettes du bonheur etc.), avec une grande chaîne TV partenaire. Plus tard dans l'année, nous pourrions fêter à la Celle Saint-Cloud l'annonce des meilleurs bistrots et brasseries en partenariat avec les autres guides, la presse quotidienne, tant nationale que régionale, et les magazines pour récompenser les bonnes tables abordables (à l'exemple des Bib gourmands). Ces bistrots sont le vivier de la future cuisine française. Ils valorisent les terroirs où ils sont implantés localement. Avec cet intermédiaire, nous sommes susceptibles de toucher un large public. Nous aurions ainsi deux manifestations, les étoiles et les bistrots-brasseries.
Proposition 5 : Encourager la publication d'un guide mondial des étoilés Michelin, afin de renforcer le sentiment d'une couverture planétaire.
Proposition 6 : Investir les outils numériques de la gastronomie et de l'oenologie, par une campagne de communication adressée aux professionnels, par les interprofessions et les autorités publiques.
Proposition 7 : Une grande campagne de communication à destination des professionnels devrait être lancée sur les thèmes de la simplicité et de la qualité : seulement 3 entrées et 3 plats mais à base de produits frais et locaux. Les grands chefs français, soutenus par les autorités publiques, pourraient appuyer le message. Ils y sont tout disposés. Dans un premier temps, les medias publics pourraient être sollicités.
Proposition 8 : Le comité stratégique de filière, actuellement mis en place par la Direction générale des entreprises sous le patronage de la Secrétaire d'État au commerce et à l'artisanat, pourrait s'attacher à développer une convention de branche répondant aux besoins du secteur.
Proposition 9 : « Le fait maison ». Un moyen serait de modifier la terminologie, dont l'ambiguïté est source de critiques. Il serait nécessaire par ailleurs d'être plus restrictif dans les critères retenus et de prendre davantage le temps d'écouter les associations qui défendent les intérêts de la profession.
Proposition 10 : Le dispositif actuel d'apprentissage mérite d'être amélioré. Un groupe de travail pourrait être monté, pour proposer les mesures réglementaires dans le cadre du chantier « formation».
Proposition 11 : Organiser des journées françaises de l'artisanat vigneron et culinaire. LVMH organise chaque année ses « journées particulières ». Le groupe s'affirme en garant d'un patrimoine français vitalisé par l'innovation de l'artisanat. Une possibilité consisterait à organiser des journées françaises de l'artisanat vigneron et culinaire, structurées par l'ouverture le même week-end des maisons contrôlées par LVMH et Pernod-Ricard ainsi que par les cuisines des grands chefs à travers l'action du collège culinaire de France, pour «donner à voir » en France ces lieux de production.
Proposition 12 : Faire connaître les nouveaux modes de restauration que sont les bistronomes, la street food, le comptoir, l'atelier. Valoriser ces établissements à travers des émissions de télévision.
Proposition 13 : Préférer à l'oenotourisme le nom de vinotourisme, de tourisme du vin ou de la vigne. Utiliser systématiquement dans la promotion comme dans la signalisation le concept de «caves». Améliorer sur les grands portails Internet la visibilité de ces «caves» avec une offre complétée par les professionnels mais structurée par les grands acteurs (Tripadvisor, Yelp etc.)
Proposition 14 : Investir dans des hébergements hôteliers au milieu des vignes avec des lieux de discussion et des centres d'information sur les vins.
Proposition 15 : Faire que l'interprétation de la loi Evin ne soit pas plus rigoureuse que le texte.
Proposition 16 : Il ne peut qu'être profitable que les déplacements officiels à l'étranger se fassent en partenariat avec des représentants de la gastronomie et de l'oenologie. La traditionnelle réception avec la communauté française pourrait avoir comme fournisseur un chef, un sommelier ou un vigneron présent de la délégation. Elle devrait accueillir la presse et les restaurateurs du pays. Une autre possibilité est de conclure au niveau parisien des accords d'achats groupés avec les grandes maisons de vins et spiritueux français pour la fourniture des ambassades plutôt que décentraliser ces achats aux postes.
Proposition 17 : Les ambassades devraient être mobilisées, sur le modèle du programme des Personnalités d'avenir géré par le Quai d'Orsay, pour sélectionner des chefs et sommeliers et les intégrer dans un programme afin de faire un tour gastronomique de la France dont le point de contact serait le pôle oenotourisme d'Atout France en lien avec le collège culinaire et les interprofessions du vin.
Proposition 18 : Organiser une opération forte de promotion de nos produits à l'exposition universelle Milan 2015 et saisir en ce sens le commissaire général français.
Proposition 19 : Favoriser la communication autour des étiquettes «concours général », de plus en plus connue comme donnant un signal positif de bon rapport qualité-prix.
Proposition 20 : Adopter aussi vite que possible une circulaire permettant d'accueillir en France des stagiaires de longue durée dans les cuisines des chefs français, après une vérification de leur dossier opéré par un comité ad hoc composé de professionnels et de représentants d'administration.
jeudi 23 octobre 2014