À L'Aigle (61), l'hôtel-restaurant Le Dauphin ne cesse de bouger. En février 2013 Régis et Brigitte Ligot, les directeurs du lieu, finissaient une phase de grands travaux pour augmenter la capacité de l'hôtel, le mettre aux normes incendie et d'accessibilité. Sans oublier le relooking apporté à l'établissement.
Deux ans plus tard, Le Dauphin s'agrandit une fois de plus, en investissant les bâtiments adjacents. Dans ces locaux, qui accueillaient auparavant une maison de santé, Régis Ligot va installer cinq appart'hôtels haut de gamme et deux chambres. Environ 600 000 € ont été nécessaires pour permettre l'achat des murs et la transformation des lieux.
"Nous avions des demandes, notamment de la part de chefs d'entreprises ou de cadres qui venaient ici pour des missions de plusieurs mois", remarque Régis Ligot. Un choix de développement qui a l'intérêt de toucher une double clientèle : "En proposant des appart'hôtels, nous touchons aussi des familles le week-end, cela nous permet de développer notre offre différemment", confie leur fils, Erwan Ligot.
Développement hors les murs
Ce projet, pour important qu'il paraisse, ne représente pourtant qu'une partie de l'aventure. Car Régis Ligot a racheté un hôtel situé à quelques centaines de mètres du Dauphin, L'Artus, fermé depuis deux ans. Nouveau lieu, nouveau concept. Là-bas, l'entrepreneur entend installer à la fois des appart'hôtels, quelques chambres standard mais aussi des chambres low-cost. "Cela nous permet de proposer une prestation avec un prix de base, un service à la carte avec fourniture de drap, de serviettes de toilette, ménage, etc. Nous allons mettre en place des tarifs dégressifs : plus le client reste longtemps, moins la nuitée est chère." Pour l'achat du bâtiment et les travaux de rénovation, 600 000 € ont à nouveau été investis.
À l'Artus comme au Dauphin, les travaux devraient être terminés pour l'été. Pour financer ses projets, Régis Ligot, qui détient les fonds de commerce, a fait appel au propriétaire des murs, Stéphane Cherki.
"Il faut bouger, innover si l'on veut pouvoir continuer de travailler vu le contexte actuel. C'est essentiel. Il est nécessaire d'anticiper les demandes ou les nouvelles façons de consommer", glisse Régis Ligot. Lorsque son épouse et lui ont repris le Dauphin en 1999, l'établissement était sur le point de fermer, avec un chiffre d'affaires à un million d'euros. Pour l'année 2014-2015, Le Dauphin devrait avoisiner les 2,4 M€ de chiffres d'affaires et espère bien atteindre les 3 M€, une fois que ses extensions seront ouvertes.
Publié par Gabrielle Lemestre