Il a quitté la Marine nationale en 2011. "J'en avais fait le tour", raconte Loïc Gérald. Mais cette expérience a permis au cuisinier de voir du pays, "pendant près de dix ans". Ancien élève de l'école hôtelière de Thonon-les-Bains (74), ville dont il est originaire, c'est d'une escapade à New York qu'il a rapporté le concept de "mettre des petits plats mijotés dans des bocaux de 580 ml". "Je voulais faire de la restauration rapide inspirée par la cuisine de grand-mère. Il se lance dans l'aventure en 2011, convainc un banquier, casse aussi sa tirelire - "j'ai apporté 30 % du financement " - et déniche une ancienne mercerie de 25 m2 dans le quartier Graslin, à Nantes (44). Il en confie la rénovation à l'architecte d'intérieur Fabienne Rupin. Et la graphiste Clémence Archambault imagine un logo pour le concept baptisé Pep's. L'hiver dernier, Pep's ouvrait ses portes : c'est le succès à l'heure du déjeuner.
Cuisine d'autrefois
"Le principe des bocaux a plu d'emblée. Les Nantais ont redécouvert le goût des soupes à base de légumes frais, les lasagnes et autres hachis parmentier préparés comme à la maison", explique Loïc Gérald. À ce clin d'oeil à la cuisine d'autrefois s'ajoute un parti pris en faveur du développement durable : "chaque bocal est consigné 1 euro". Un moyen aussi de fidéliser la clientèle. Quant à l'addition : il faut compter 8,50 € pour une salade - ou une soupe -, un dessert et une boisson. Ou 10,50 € pour un plat du jour, un dessert et une boisson.
Début 2012, Loïc Gérald s'associe à son ami Yann Largenton, formé aux ressources humaines et amateur de cuisine. "Nous nous sommes connus à l'École des sous-officiers de Marine." Les deux complices ouvrent un deuxième Pep's nantais en juin dernier, rue Bon Secours. La prochaine étape : "livrer des plateaux-repas dans les bureaux". Avec un packaging novateur, signé Laurent Kerdoncuff : 3 plateaux en métal sont rangés dans une cantine en fer et les bocaux peuvent être maintenus au chaud par un système de bain-marie.
Publié par Anne EVEILLARD