À quand le droit à l'échec ? édito du journal du 30 août 2018

Publié le 29 août 2018 à 11:29
La loi pour un État au service d'une société de confiance (Essoc) a été définitivement adoptée le 10 août. Elle instaure le principe de "droit à l'erreur", qui implique "un changement de logique profond dans la relation qui lie l'administration et les citoyens, autour d'une valeur clef : la confiance. Cette évolution est tout autant un changement de pratiques qu'un changement de philosophie", peut-on lire en préambule du texte qui concerne également l'entreprise.

Son application sera-t-elle à la hauteur des attentes ? Le secteur de l'hôtellerie, de la restauration, des loisirs et des activités du tourisme représente, selon les chiffres du Fafih, 200 000 entreprises. Il est le sixième employeur de France. Dans ce secteur, neuf entreprises sur dix sont des très petites entreprises, qui croulent sous les obligations et qui réclament effectivement davantage de bon sens dans la gestion du quotidien. Dans les dispositions prévues dans la loi Essoc, l'Inspection du travail avertira avant de sanctionner, "parce qu'avant de donner un carton rouge, l'administration doit pouvoir adresser un carton jaune", est-il écrit.

Autre promesse : la généralisation de la médiation dans les Urssaf, qui devrait permettre de limiter les contentieux. Faire évoluer les mentalités est nécessaire. Le droit à l'erreur est donc une bonne chose. Mais à quand le droit à l'échec ? "En France, on a beaucoup de mal avec cette notion", or  "l'échec est une école. C'est par l'échec qu'on apprend", rappelle la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Le droit à l'erreur est une petite pierre, mais l'édifice qui accompagne et facilite l'entreprenariat en France reste, lui, à construire.


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
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Pierre MICHON

jeudi 30 août 2018

Bien sur le droit à l'erreur pour celui qui agi de bonne foi. Mais dans les professions des CHR, c'est loin d'être le cas, déjà avec la fraude sur le règlement de la TVA encaissée. Ce n'est pas pour rien que l'Etat essaye d'enrayer ce phénomène avec les nouvelles caisses et toutes les lois répressives. Mais tout cela sera détourné par les plus malins, toujours, mais d'abord au détriment de tous ceux que toutes ces contraintes empêcheront d'entreprendre.

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