Un métier est dit en tension quand il y a beaucoup plus de postes vacants et de besoins en recrutement
que de candidats et de professionnels compétents sur le marché de l’emploi. Un arrêté publié le 1er avril 2021 définit, par régions, la liste des métiers pour lesquels d’importantes difficultés de recrutement existent. Les métiers de l’hôtellerie-restauration n’y figurent pas, hormis pour l’emploi de maître d’hôtel dans trois régions.
Pourtant, selon l’enquête “Besoins en main-d’œuvre 2023” de France travail, les serveurs de café et restaurant, ainsi que les aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine et les cuisiniers font partie du Top 10 des métiers les plus recherchés par les employeurs. Sans parler des innombrables témoignages de professionnels qui sont contraints de réduire leurs services voire de fermer partiellement leurs établissements par manque de personnel, quand ils ne mettent pas tout bonnement la clé sous la porte faute de trouver des employés qualifiés.
Fin janvier, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a envoyé aux préfets une circulaire pour durcir les conditions de régularisation des personnes sans-papiers. Elle invite aussi à favoriser la délivrance des titres de séjour aux travailleurs sans-papiers exerçant dans les métiers en tension, qui sont définis par un arrêté du 1er avril 2021. Pour les organisations professionnelles du secteur, le GHR et l’Umih, il est urgent d’actualiser la liste des métiers en tension et de faire reconnaître au niveau national ce statut aux métiers de l’hôtellerie-restauration. Il en va de la survie de nombre d’entreprises du secteur.
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Publié par Pascale CARBILLET