“En raison des tensions sur le sable, il devient difficile de se procurer du verre. Les fontainiers comme Évian proposent des bouteilles en plastique peu élégantes sur nos tables”, regrette Alain Fontaine, président de l’Association française des Maîtres restaurateurs (AFMR). Une double peine pour l’éleveur landais Bruno Castaing qui n’a pas plus de foie gras que de bocaux en verre pour les recevoir. “Pour le verre, les fournisseurs expliquent la pénurie par les coûts de maintenance des hauts fourneaux. Quant au foie gras, nos élevages ont été abattus en 2022 en raison de la grippe aviaire. Il faut dix mois à compter de septembre pour avoir de nouveaux reproducteurs et quatre mois supplémentaires pour retrouver des cannetons. Nous espérons donc pouvoir honorer les commandes des restaurateurs en deuxième partie d’année 2023, si tout va bien au niveau sanitaire, sur le foie gras comme sur les produits de canard, les magrets par exemple”, tente de se rassurer le producteur. “J’ai été obligé de retirer le foie gras de ma carte. Je n’en trouve plus”, confirme Alain Fontaine. “Les prix ont augmenté en raison de la rareté mais les fournisseurs se réorganisent”, tente de rassures Antoine Giacomazzo, du service de la communication de Rungis.
Pénurie de pois chiches
Enfin, le journal Les Échos rapportait les inquiétudes de la Confédération internationale des légumineuses qui, dès l’été 2022, anticipait une baisse à venir de 20 % de l’offre mondiale de pois chiches en raison de la guerre en Ukraine et de mauvaises conditions météo aux États-Unis. Quant à la moutarde, elle est de retour mais à quel prix ! Edouard Leclerc, qui mettait en garde, dès décembre dernier, sur une inflation à deux chiffres en 2023 avec un pic au printemps prochain, confiait qu’Unilever réclamait une hausse de 25 % sur le prix de sa moutarde.
#PoisChiches# #Verre# foie gras #Pénurie#
Publié par Francois PONT