L'Hôtel de Caumont vient de rouvrir ses portes dans le coeur d'Aix-en-Provence. L'ancien conservatoire de musique abrite désormais un centre d'art. Lorsque la ville a cédé l'hôtel particulier à l'organisme privé Culturespaces, les faux plafonds cachaient les gypseries et les parquets méritaient une totale rénovation. Le lieu a bénéficié de dix-huit mois de restauration qui ont rendu aux 2 500 m2 leur faste d'antan. Pour la création du Café Caumont, le choix a été de respecter cet esprit XVIIIe dans les moindres détails. "L'objectif est d'y recréer l'ambiance dans laquelle évoluait la noblesse aixoise, de l'entrée jusque dans ses boudoirs", explique Catherine Courteau, responsable développement et événements. Le Café Caumont se décline sur quatre salons au décor de bonbonnières transformées en salon de thé. "On compte 84 places à l'intérieur et 90 sur la terrasse qui surplombe le petit jardin à la fontaine", commente Éric Pallanca, responsable du restaurant. "Ce midi, nous avons servi 220 couverts. Les aixois se sont réappropriés le lieu et le bouche à oreille fonctionne bien."
Libre accès pendant un an
Pourtant, l'entrée du Café Caumont n'est pas ouverte à tous : un système de Pass demandé lors d'une première visite permet aux visiteurs de l'exposition de revenir librement au Café pendant un an. Pour Éric Pallanca, cette contrainte de départ aurait pu froisser les aixois, mais c'est vite devenu un atout : "Cela permet aux visiteurs des expositions d'être avantagés. En quelques jours, le principe du Pass a fait le buzz : les gens se demandaient comment s'en procurer un. Ils font ensuite partie d'un cercle un peu fermé, avec le privilège d'un accès restreint à un lieu magnifique."
Seule exception : le Café Caumont se transforme en lounge à partir de 19 heures. Les clients n'ont plus besoin de Pass pour venir déguster une carte courte d'assiettes à partager et boire un cocktail entre amis. Pour Catherine Courteau, c'est bien le symbole de la volonté de Culturespaces "d'ouvrir ce lieu au maximum et de le faire vivre en permanence".
Publié par Anne GARABEDIAN