"Chaque année, les lauréats du trophée G.H. Mumm décrochent un poste important dans une entreprise de prestige." Cette phrase de Jean-Louis Apra, responsable national chez Pernod, résume la renommée de ce concours, organisé depuis douze ans par la maison de champagne en collaboration avec l'Éducation nationale.
L'objectif est d'accompagner les sommeliers et barmen de demain, ces "futurs ambassadeurs de la gastronomie française", se réjouit Michel Letter, directeur général adjoint du groupe Mumm Perrier Jouet. Lequel associe au succès des élèves tous les professeurs et chefs de travaux : "Notre partenariat est le bel exemple d'une formation école-entreprise qui réussit. Bravo aux candidats et aux élèves des lycées Gustave Eiffel [Reims 51] et de Bazeilles [Charleville-Mézières, 08]." Des élèves également très applaudis pour leur service du cocktail, du dîner et des magnums de prestige commentés avec finesse par Didier Mariotti, chef de cave.
"Apprendre avec les meilleurs"
Le recteur de l'académie de Reims, Philippe-Pierre Cabourdin, saluant ce "challenge national de l'excellence" souligne combien chaque candidat "doute, s'expose et porte l'espoir d'une équipe enseignante". Travail, volonté, exigence : des qualités partagées par les candidats et saluées par tous les intervenants. Les épreuves éliminatoires ont mobilisé 27 jeunes et, lundi 31 mars, dix s'affrontaient en finale (cinq en sommellerie, cinq en bar).
Dans la catégorie sommellerie, Alexandre Guillin, du lycée de Chamalières (63), décroche la première place. Âgé de 23 ans, le jeune homme déjà sensibilisé aux vins et mets (sa maman était professeur de restaurant) doit son orientation "à la rencontre avec [s]on professeur, Thomas Vivant". Son objectif ? "Apprendre encore avec les meilleurs. Et ouvrir un concept de bar à vin avec une partie spiritueux et cigares." Autant dire que le jeune homme va savourer son voyage à Cuba, prix du trophée G.H. Mumm 2014.
Vainqueur dans la catégorie bar, Alexandre Robin, 22 ans, élève au lycée de Saint-Nazaire (44) poursuit son rêve d'enfant : "Dès le CP, j'ai toujours dit que je voulais être serveur. Puis, par peur d'une certaine routine, je me suis destiné vers le bar, j'ai découvert et apprécié le monde des eaux de vie et des cocktails…" Ici aussi une rencontre a compté: "Celle avec mon premier mentor, Etienne Boisard." À court terme, Alexandre Robin regarde vers l'Angleterre "et surtout Londres. C'est là que se trouvent les meilleurs bars du monde".
Publié par Thierry PERARDELLE