Lundi 22 février, le gouvernement de Boris Johnson a annoncé la réouverture prochaine - mais partielle - des restaurants, pubs et cafés en Angleterre. Prévue pour le 12 avril, cette réouverture ne concernera que les commerces non-essentiels et les espaces extérieurs des établissements. Ainsi, les beer gardens et autres terrasses pourront-ils rouvrir, pour servir aussi bien des plats que de l’alcool et ce, sans limite d’horaires.
Pour ce qui est cette fois de la réouverture des espaces intérieurs des établissements (hôtels inclus), elle est prévue pour le 17 mai prochain. À partir de cette date, les établissements pourront rouvrir leurs salles et accueillir des groupes composés de six personnes maximum, rassemblant jusqu’à deux foyers distincts. Enfin, c’est à partir du 21 juin que le gouvernement devrait lever les dernières restrictions ; les boîtes de nuit, entre autres lieux de rassemblement, devraient alors pouvoir rouvrir leurs portes. Boris Johnson a toutefois précisé que ces dates restent indicatives : leur mise en place effective restera dépendante de l’évolution positive de la situation sanitaire du pays, chiffres à l’appui.
Les professionnels déçus
Les aides gouvernementales actuellement en place pour soutenir le secteur de l’hôtellerie-restauration devraient expirer fin mars. Plus de précisions seront apportées le 3 mars prochain sur le budget qui sera consacré ensuite à soutenir le secteur.
Suite à l’annonce du gouvernement, Kate Nicholls, la directrice générale du syndicat UKHospitality, n’a pas caché sa déception quant aux délais de réouverture arrêtés : “Le secteur est bien évidemment dévasté, du fait de la date de réouverture si éloignée”, a-t-elle déclaré. Puis de rappeler qu’en tout et pour tout, le secteur de l’hôtellerie-restauration en Angleterre aura été fermé “presque 200 jours (…). Un package d’aides financières conséquentes est donc impératif pour pouvoir permettre à l’industrie de survivre”. Elle a également affirmé que “ce délai de réouverture va rendre la survie [des entreprises] encore plus difficile”. Pour rappel, le secteur a enregistré 72 milliards de livres de pertes (environ 84 milliards d’euros) en 2020, selon UKHospitality.
#Angleterre# #UKHospitality#
Publié par Anastasia CHELINI