C'est la première fois qu'Antoine Westermann s'aventure dans la Grosse Pomme. Le restaurant, spécialisé dans la volaille, était très attendu au sein de la communauté des 'foodies' new-yorkais, qui avaient eu vent dès 2014 de ses ambitions. Ils ont du prendre leur mal en patience. Les travaux, dans un bâtiment classé de 1915, ont duré deux ans.
"Je voulais autre chose"
Avec ce restaurant new-yorkais, Antoine Westermann ne "cherche pas à épater, mais à faire simple avec les meilleurs produits". À l'intérieur, les clients trouvent un bar, une salle à manger de 50 couverts et une cuisine ouverte où s'affairent plusieurs cuisiniers que le chef a fait venir de France. Dans cette aventure, il bénéficie du soutien de Francis Staub, le fameux fabricant de cocottes en fonte. "On se connait de longue date. Il a entendu parler de mon projet, m'a téléphoné et m'a dit pourquoi pas." Pour concocter le menu, le chef a visité de nombreuses fermes dans la vallée de la rivière Hudson (au nord de New York) et en Pennsylvanie notamment, à la recherche de volailles "heureuses" élevées pendant au moins quatre-vingt-dix jours (contre quarante dans l'industrie). "Mes volailles ont eu une belle vie", assure le chef.
L'ouverture a été bien accueillie par la presse new-yorkaise et la clientèle. "La mayonnaise prend, mais rien n'est gagné", relativise celui qui a renoncé aux trois étoiles de son restaurant strasbourgeois Le Buerehiesel en 2006. "Après avoir eu la chance d'être coté parmi les meilleurs, je voulais autre chose. La vie est courte. Il ne faut pas rester sur ses acquis. Les trois étoiles, j'aurais pu les garder, mais pour quoi faire? Il y a une vie après les étoiles."
Publié par Alexis BUISSON
mardi 5 avril 2016