Á l’heure où l’on s’inquiète de la flambée généralisée des prix, la stabilité affichée par certains établissements à de quoi interroger. C’est le cas du Bar fleuri à Paris (XIXe), un bar-restaurant dont le poulet fermier frites maison garde un prix immuable : 6,86 €. “Notre secret, c’est notre fournisseur normand de volaille fermière. On taille quatre portions dans un poulet et, actuellement, on en commande plus de 600 pièces par mois, révèle Joëlle Moro, propriétaire de l’établissement avec son frère, Martial. Un volume qui nous autorise à acheter à bon prix. Le plat était à 45 francs lorsque nous avons repris l’affaire en 2002, l’année où l’euro a succédé au franc. Notre poulet-frite est à sa parité exacte soit 6,86 € depuis 21 ans ! Il n’a pris un centime et les portions n’ont pas fondu dans l’assiette. En réalité, le prix n’a pas changé depuis plus de trente ans car le propriétaire précédent le proposait dans une version à l’estragon pour le même prix. L’adresse était dans le guide du Routard.”
“Les clients osent consommer plus”
“Il faut venir tôt pour espérer avoir une place. Le samedi, nous pouvons faire 180 couverts, ce qui représente deux ou trois rotations car nous sommes un petit restaurant. C’est une affaire familiale, sérieuse et de quartier, qui marche très bien. Nous venons d’ailleurs d’embaucher une personne au bar. Avec nos prix bas, les clients osent consommer plus. Nous nous rattrapons sur d’autres produits. Les gens se font plaisir avec des boissons, des desserts…”, explique la patronne.
En rendant hommage à ce bistrot authentique aux prix serrés dans son émission sur Paris Première mais aussi dans son livre On va déguster Paris, le journaliste gastronomique François-Régis Gaudry a provoqué des encombrements de journalistes en salle. “Ils se bousculent pour savoir si ce poulet à 6,86 € n’est pas une farce alors que le Bic Mac fleurte avec les 6,9 € dans un format diététique moins favorable”, explique un client.
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Publié par Francois PONT