“Je dirigeais une entreprise florissante. Au lieu d’acheter des actions, j’ai choisi d’investir dans quelque chose de plus ‘terrestre’ à Aillon-le-Jeune”, explique Jérôme Salord, président du conseil de surveillance de SantéVet, spécialisée dans l’assurance santé des animaux de compagnie. Séduits par les Bauges, les époux Salord avaient acheté un chalet en 2017 à Aillon-le-Jeune pour partager des moments en famille. Mais ils ont souhaité participer au développement de la station-village. Le Chamois, ancien hôtel transformé il y a douze ans en centre de vacances, était à vendre. Ils y voient l’opportunité de créer une adresse d’exception. Acheté 750 000 € en février 2021, ils mandatent l’architecte Maria Castillo (Studio99, Lyon) et l’agence d’architecture d’intérieur Amevet (Chambéry) pour créer “un cocon d’évasion où l’on se sente bien et où l’on est aux petits soins avec les clients, que l’on accueille comme des amis”. L’ouverture de l’Auberge d’Aillon et d’ailleurs s’est faite le 26 juillet 2022, après dix-huit mois de travaux. Tout a été repensé et reconstruit avec des artisans pour l’essentiel locaux.
Un projet ancré dans le territoire
Le Chamois comptait 29 chambres, l’Auberge d’Aillon et d’ailleurs en propose désormais 14 (7 supérieures et 7 suites), avec la nuitée pour deux entre 144 et 220 €. Immense baie vitrée sur les sommets, cheminées, velours, vieux bois, belle vaisselle et même couteaux made in Aillon-le-Jeune... Le cadre nature et élégant de la table (36 couverts) fait écho à la cuisine gastronomique, gourmande et végétale des jeunes chefs Marc Guy et Raphaëlle Seigneur, auparavant au restaurant étoilé de l’Albert Ier à Chamonix. Le ticket moyen, avec boisson, est de 75 €. L’espace bien-être est unique, avec massages, soins et même bain au petit lait proposés par Amandine Niquet, praticienne ayurvéda.
Montant de l’investissement ? “Quelques millions d’euros, élude Jérôme Nous n’avons pas de contraintes financières de succès ou de volonté de faire de plus-value, mais nous veillons au développement et à la pérennité” de ce projet haut de gamme. L’auberge compte 12 employés en CDI, à 80 % originaires des Bauges et pour la plupart formé au métier dans l’entreprise.
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Publié par Nathalie RUFFIER
