Avec le démontage des préenseignes, la mort des petites entreprises est définitivement engagée

Depuis le 13 juillet 2015, les hôteliers et les restaurateurs n'ont plus le droit de signaler hors agglomérations leur établissement avec des préenseignes. Certaines communes n'ont pas attendu pour faire appliquer cette réglementation. Une situation que dénonce violement Claude Daumas, président de la Fagiht.

Publié le 18 août 2015 à 14:37

"Sauvons les petites fleurs, les grenouilles, la perspectives des paysages mais laissons mourir les artisans et les commerçants qui assurent encore une activité économique et une certaine convivialité dans nos villages.

Une famille qui voit son outil de travail, donc ses moyens de subsistance menacés, quelle importance aux yeux de ces Bobos-écolos urbains ! Pourvu que leur droit de polluer les villes au profit de leur confort et de leur revenu soit préservé.

Nous ne savions pas que nos petits panneaux de 1,50m2 mettaient notre planète en danger ! 

C'est la loi portant engagement national pour l'environnement (dite loi ENE) du 12 juillet 2010 qui a modifié l'article L.581-19 du code de l'environnement réglementant les préenseignes. Article qui n'autorise plus les hôtels et restaurants à signaler avec des préenseignes  leur établissement en dehors de l'agglomération. Les préenseignes ne peuvent plus signaler que des entreprises proposant des produits du terroir, des activités culturelles, des monuments historiques ou des manifestations exceptionnelles à caractère culturel ou temporaire.

Dés la publication de la loi, qui avait laissé un délai de 5 ans pour retirer ces préenseignes, la Fagiht avait vigoureusement réagi, faisant valoir toutes les conséquences de l'interdiction des préenseignes pour les établissements.

Aujourd'hui, l'Etat impose l'exécution de ce décret, faisant fi des multiples remarques fondées que nous avions fait valoir, et certains maires ou préfet font du zèle et exigent le démontage avant même d'avoir mis en place une signalisation efficace et de nature à bien informer les touristes.

Nombre d'établissements situés en campagne, loin des grands axes routiers ne pourront pas se maintenir en activité sans un minimum de clientèle détournée vers leurs petites routes.

Leur disparition programmée va à l'encontre de tous les efforts que font les maires ruraux pour maintenir ou réimplanter ces commerces sans lesquels l'âme de la commune est définitivement perdue.

Nous refuser ces dérogations, alors qu'elles  sont maintenues pour les activités culturelles ou pour informer sur les produits du terroir est ressenti comme une agression qui nous est faite par cette minorité de rêveurs bienpensants qui imposent leur « écologiquement correct » à une classe politique qui a perdu tout sens de la mesure et du droit de vivre de la France profonde, bien trop silencieuse".


Publié par Claude Daumas, Président de la Fagiht



Commentaires
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hélène carreaud

vendredi 14 août 2015

qu'ont fait les instances de la profession en 2010 pour protéger les petits hôtels et restaurants lors des concertations ? Ce qu'ont fait les producteurs, les instances de l'hôtellerie et de la restauration pouvaient aussi le faire et protéger ses adhérents. A quoi sert de hurler maintenant ? c'est comme avec les OTA
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Anonyme

samedi 15 août 2015

rien du tout comme d'habitude ! dans mon departement ainsi que celui d'a coté ce sont les hoteliers restaurateurs qui ont alerté les journaux locaux et dans le mien il a été impossible au journaliste de contacter le représentant de l'umih !! code du travail ,accessibilité, panneaux publicitaires,allergenes ... chroniques d'une mort annoncée
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Agopig KLEIN

dimanche 16 août 2015

...et tout ça en pleine période de crise économique, avec une croissance nulle au 2 eme trimestre 2015, le record de ruptures conventionnelle, un chômage qui explose, des français qui pique-nique, investissent dans les campings car, une réduction de charges sur les masses salariales (qui profitent aux grosses entreprises bien sur !), une augmentation de la TVA qui nous a pris 3,4% de marge directe (+0,4% et +3%)...
Je rajouterai également une pénurie grandissante de salariés de la restauration.
Les pré enseignes en zone rurale, c'est vital !
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Anonyme

mardi 18 août 2015

je suis bien d'accord avec vous mais aujourd'hui le mieux est de trouver des solutions au problème.
les restaurateurs qui proposent des produits du terroir devraient pouvoir continuer a informer les usagers de la route. il suffit de mentionner une dégustation (payante) de produits du terroir avec des horaires d'ouverture de 12 h à 14 h et de 19 h à 21 h 30 par exemple.
il ne faut pas oublier que les agriculteurs en général et les vignerons en particulier (pour qui ont été faites ces dérogations) vendent en plus de leur production tout un tas d'objets qui si ils sont en rapport avec leur métier ne sont absolument pas produits sur le terroir à moins de considérer la Chine (par exemple) comme faisant partie du terroir sic... Donc vous pouvez aussi vendre autre chose comme de la limonade, des chambres...
Par contre c'est bien la démonstration qu'il vaut mieux casser quelques sièges de la MSA ou déverser quelques tas de fumier devant les préfecture ou-bien encore mettre quelques tracteurs sur les routes si ce n'est de saccager quelques supermarchés.... plus tôt que de faire des buffets gratuits sous la Tour Eiffel dans le but de faire baisser la T.V.A. (mes excuses pour avoir remué le couteau dans la plaie).
Je pense que nous pouvons toujours rêver de plus de solidarité dans ce métier (le rêve n'est pas encore taxé profitez-en)
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Agopig KLEIN

mardi 18 août 2015

La solidarité n'est possible que difficilement de fait, puisque nous sommes 'indépendants' !
Le problème c'est que les attentes ne sont pas les mêmes suivant que l'on soit restaurateur avec 1 salarié ou avec 40, avec une affaire qui développe 80 000€ de CA et une autre 2 000 000€ !
Aujourd'hui, avec cette loi qui touche le milieu rurale, on attaque des commerces fragiles.
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Alexis BRACQUE

mardi 18 août 2015

la publication de la loi, qui avait laissé un délai de 5 ans...
Il est temps de se réveiller !
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Anonyme

mardi 18 août 2015

se reveiller ? mais meme si nous l'avions fait il y a 5 ou 10 ans cela ne resoud pas le probleme de se faire connaitre quand on est installé dans un patelin de 2000 habitants (voire moins) on peut dire la meme chose avec l'accessibilité dans les hotels cela fait 10 ans qu'on doit le faire et quand l'etablissement n'a pas les moyens , il fait comment ?
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Alexis BRACQUE

mardi 18 août 2015

Ce que je veux dire, c'est qu'il fallait faire pression auprès du législateur il y a 5 ans.
Quand à l'accessibilité, le législateur ayant souvent un mandat local, commence à se rendre compte que c'est financièrement juste impossible. On peut espérer une plus grande flexibilité rapidement...
Sur le fond, nous sommes d'accord !
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Anonyme

mardi 18 août 2015

rapidement et administration ? ah ?
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Alexis BRACQUE

mardi 18 août 2015

pas faux !
Cela dit de nombreux parlementaires cumulant un mandat de maire, sont confrontés à la mise en conformité des lieux publics. Or ça coute très cher et donc font le forcing pour que la loi soit assouplie... en gros comme ils sont impactés, ils réfléchissent différemment... c'est lamentable je suis d'accord
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Anonyme

mardi 18 août 2015

pour répondre à Agopig KLEIN, je ne pense pas que les céréaliers de la Brie ou de la Beauce fassent le même chiffre d'affaire qu'un producteur de céréales du pied-mont Pyrénéen et pourtant il sont indépendants et savent monter au créneau ensemble s'il le faut...
En effet cette loi touche de plein fouet le milieu rural et touristique : j'ai un établissement dans une petite commune de l'Aude (390 habitants), qui est déviée, une fois dans le village, mes clients n'ont pas besoin de publicité pour me trouver, le problème étant de les faire passer dans le patelin et là, sans pré-enseigne, on peut se lever tôt... je vous laisse calculer le manque à gagner...
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Agopig KLEIN

mercredi 19 août 2015

Ah Ben CA peut coûter une faillite, tout simplement !
Mais bon, ils enlèvent bien des Postes et ferment des écoles, donc un restaurant en milieu rural...ils s'en tapent !
Dans cette logique économique, ceux sont les gros qui résistent, et les petits qui disparaissent...
Ils ont fait le CICE, soit disant pour les entreprises, oui mais qui en profite le plus ?
Et c'est pour tout les sujets pareils: le fait maison, l'accessibilité, les panneaux, etc.

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