Le commentaire de Lionel Joulié, cabinet Michel Simond de Figeac (Lot) :
“Sur l’année 2020, au niveau national, nous constatons une légère baisse des transactions de fonds de commerce de bar d’environ 8 % par rapport à 2019 (source Bodacc). Seules les ‘petites affaires’ tirent leur épingle du jeu. Cela est dû en grande partie aux apports nécessaires demandés pour la reprise de ce type de commerce. Nous nous rendons compte que nous avons moins d’acquéreurs aux apports conséquents, mais plutôt des primo accédants à la recherche un bar licence IV. Ce sont pour la majorité des couples ou binômes, et plutôt jeunes.
Les transactions cohérentes, en termes de prix par rapport au marché et de profil des repreneurs, et présentées sur des bases acceptables en matière de financement, ne rencontrent pas plus de difficultés auprès des organismes bancaires que les autres activités.
Sur notre secteur géographique, la baisse des cessions sur le secteur s’explique principalement par :
- des prix de cessions élevés par rapport au marché,
- des commerces aux agencements et décorations vétustes, ne correspondant plus aux concepts actuels,
- la conjoncture et la frilosité des banques à financer les projets, surtout sur des reprises par des primo-accédants et/ou personnes qui sont en reconversion
- une baisse importante de la demande sur les bars licence IV, mais qui n’est pas uniquement dû à notre spécificité ‘rurale’ ;
- un apport insuffisant.
À noter que le bar pur n’existe pratiquement plus : des activités annexes telles que la restauration, classique ou de type snacking y sont souvent développés.
De ce fait, le profil de l’acquéreur n’est plus le même, il nous faut trouver des professionnels de la restauration, car c’est un critère essentiel pour les partenaires bancaires.”