L’Hôtellerie Restauration : Vous êtes candidats à la présidence de l’Umih. Quels sont selon-vous les chantiers prioritaires ?
Sabine Ferrand et Bernard Marty : Il y a des tas de sujets, c’est pourquoi l’Umih a besoin de personnalités prêtes à prendre les problèmes à bras le corps. Selon nous, quatre chantiers sont prioritaires :
- faire attention à ce que le Covid ne nous rattrape pas ;
- créer les conditions pour se protéger contre les hausses d’énergie et des matières premières, tout en sachant vers quelle énergie nous devons nous tourner. Passer de l’électrique au gaz et inversement, cela coûte beaucoup d’argent pour nos entreprises, sans parler des délais de livraison qui sont surréalistes ;
- créer des conditions pour mieux recruter et ne plus avoir les problèmes que nous avons rencontrés cet été comme l’obligation de fermer des services dans la restauration ou limiter le nombre de chambres pour l’hôtellerie ;
- les prêts garantis par l’État (PGE). La durée des remboursements doit absolument être allongée, sans dégrader nos notes bancaires. Nous devons créer des conditions pour pouvoir négocier avec nos banquiers.
Quel est votre vision pour le syndicat, ce qui fera selon-vous bouger les choses ?
Nous tâcherons de remplir l’Umih de demain de démocratie. Nous comptons créer un cercle pour discuter ensemble, en permanence. Nous avons toujours privilégié le rapport humain dans le cadre de nos présidences et nous comptons continuer. Nos places sont plus souvent dans les régions et départements que dans un fauteuil parisien. En parallèle nous souhaiterions nous doter d’un moyen de communication instantané pour conserver le lien permanent et quotidien, heure par heure, avec les départements. La présence de l’Umih nationale au sein des départements est fondamentale. Notre job, en tant que président et vice-présidente, c’est d’aller au contact, de donner les moyens aux départements qui sont en difficulté pour visiter leurs adhérents et futurs adhérents. Nous comptons diriger le syndicat comme on dirige nos départements et nos régions : nous irons au contact et privilégierons la proximité.
Êtes-vous en faveur d'un rapprochement entre les différents syndicats patronaux ?
Nous sommes respectueux des règles. Et la règle nous a fait voter il y a peu sur la création d’une entité nouvelle. Donc oui, nous respecterons cela. Nous sommes convaincus qu’il faut recréer un syndicat fort et affilier tous les syndicats autour d’une seule entité dont nous avons tous besoin, en tenant compte du fait que l’Umih a un excellent maillage territorial, ce qui n’est pas le cas des autres.
Comptez-vous conserver vos affaires en parallèle de la présidence ?
Nous sommes présidents de département et de région, donc nous avons déjà mis en place une organisation au sein de nos entreprises [Sabine Ferrand a un restaurant et une discothèque, Bernard Marty a un restaurant, NDLR] qui nous permettent de nous dégager du temps facilement. Donc bien sûr, nous garderons nos affaires en parallèle de la présidence. C’est indispensable pour savoir de quoi on parle. Quand on n’a plus d’affaire, on s’éloigne doucement, on perd pied. Cela fait partie du mandat de conserver son affaire.
UMIH Bernard Marty Sabine Ferrand
Publié par Romy CARRERE