Christie + Co conseille les indépendants pour mieux vendre

Tous les ans en janvier, le broker organise son 'Business Outlook', réunion d'information sur l'activité de la profession. L'occasion de faire le point sur l'activité 2013 et les prévisions pour 2014.

Publié le 22 janvier 2014 à 17:59

L'activité en 2013 a été bonne pour Christie + Co. "C'est une année qui se situe dans le creux du cycle. Les prix sont encore relativement bas, les banques prêtent davantage, mais surtout à ceux qu'elles connaissent déjà et elles toujours une part importante de fonds propres, entre 50 à 55 %, déclare Chris Day, directeur général en Angleterre. On voit donc apparaître à côté des banquiers traditionnels d'autres types de financements alternatifs proposés par d'autres organismes, comme les assurances ou encore des 'private equity [fonds de placement, NDLR] qui interviennent dans le montage d'opérations pour abonder en tant que quasi fonds propres."

Les pays du Nord de l'Europe ont fait de très belles performances. Le marché anglais notamment, avec la vente de deux portefeuilles : celui dePrincipal Haley, à Starwood Capital, et des 12 hôtels Menzies (soit 1 500 chambres) à la société d'investissement Topland. En Espagne, certains signes extérieurs montrent que la tendance est à la reprise, même s'il s'agit souvent de ventes provoquées par les tribunaux de commerce. En Europe centrale, le marché reste très dynamique. En Autriche par exemple, il a atteint en volume 330 M€ de chiffre d'affaires, notamment à Vienne, avec la vente de deux hôtels majeurs, Hilton et Motel One. La Pologne et la République tchèque restent aussi de marchés très actifs. En Allemagne, enfin, la tendance est à la hausse avec des indicateurs économiques positifs dans tous les domaines, y compris dans celui des transactions.

 

En France un marché à deux vitesses

Pour Philippe Souterbicq, directeur général de Christie + Co, le marché a été à deux vitesses en France en 2013. D'un côté, un marché corporate très actif, alimenté par des holdings souvent basées à l'étranger pour des raisons fiscales. De l'autre, des propriétaires uniques, généralement des familles, qui ont dû stopper la vente de certains actifs, en raison de la fiscalité.

"Les indépendants doivent être conscients qu'ils doivent absolument se structurer en holding et dissocier les murs et le fonds. Sans cela, ils risquent d'être bloqués au niveau de la vente de leurs établissements. C'est important car le marché est vaste. 60 % des hôteliers de province seraient vendeurs à échéance de cinq ans", précise le directeur de Christie + Co France.

Certaines destinations, comme Paris, représentent un marché hors norme où les prix s'envolent. "On a vu des actifs se vendre uniquement pour le fonds de commerce à 300 000 € la chambre", déclare Philippe Souterbicq. Selon lui, la sagesse voudrait que l'on se cantonne aux sacro-saintes règles de la profession qui estiment la valeur d'un fonds de commerce à environ cinq fois le chiffre d'affaires et la valeur d'un actif - murs et fonds confondus - environ 20 fois l'Ebitda. vouloir être trop gourmand, le vendeur prend le risque de laisser ces actifs sur le marché', précise-t-il.

 

Restructuration de l'équipe Christie + Co

Pour aborder toutes les facettes du marché et offrir un meilleur service de proximité, Christie + Co a décidé de se structurer. L'équipe de Paris se renforce avec quatre conseillers, alors qu'une antenne vient d'être créée à Bordeaux et doit rayonner sur tout le grand Sud-Ouest. Enfin, le broker a également décidé d'ajouter les restaurants à son portefeuille, mais uniquement pour des entreprises d'une certaine taille.

"En nous déployant sur Paris, nous pensons rayonner aussi sur la petite couronne, ce qui a du sens avec le développement du Grand Paris. L'antenne que nous avons installée à Bordeaux va de pair avec notre importante activité sur la région, à l'exemple de ce mandat exclusif obtenu pour la vente des hôtels de la chaîne Altica, un réseau de 10 hôtels créé par deux familles locales", poursuit Philippe Souterbicq.

Avec une équipe renforcée composée de 15 collaborateurs, des locaux tout neufs dans le quartier de l'Opéra et un chiffre d'affaires de 3 M € réalisé en 2013, Christie + Co reste serein pour 2014. "Le marché sera encore actif, à condition que les hôteliers indépendants acceptent de faire la démarche de se transformer en holding et de rester lucides en termes de prix sur la valeur de leurs biens". Et pour ceux qui voudraient être accompagnés, Christie + Co offre aussi tous les outils nécessaires. Une information largement diffusée lors du Business Outlook.


Publié par X. S.



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