Confiance zéro dans Booking.com
De plus, quelle confiance peut-on accorder à Booking.com quand depuis quelques semaines, il redouble de pressions vis-à-vis des hôteliers ? Calcul de la commission sur le prix TTC désormais taxe de séjour inclue ! Menace de rétrograder un hôtel du statut « préféré » à un statut classique en cas de non-respect de la parité de prix entre le site de l'hôtel et celui de Booking.com. Classement ne tenant quasiment aucun compte des avis déposés par les clients, au profit des critères de rentabilité sur Booking.com (niveau des commissions payés, diligence à payer etc.). Octroi d'avantages commerciaux aux clients (surclassement, petits-déjeuners offerts etc.)… sans en informer l'hôtelier Interdiction de l'accès aux coordonnées mails des propres clients de l'hôtel ayant réservé sur Booking.com…
Le compte n'y est pas
L'Autorité de la concurrence vient ainsi de valider le modèle économique d'une entreprise qui s'accapare plus de 25% du chiffre d'affaires de l'hôtellerie française par son rôle d'intermédiaire, sans avoir réellement apporté de nouveaux clients et ce sans même payer d'impôts en France ! Le GNI le maintient, pour les consommateurs comme pour les hôteliers : « avec ces engagements, le compte n'y est absolument pas ! ». Didier Chenet, président du GNI, déclare : « Le combat continu, tant devant l'Autorité de la concurrence que devant le Tribunal de commerce de Paris où le GNI est intervenu au soutien des demandes du Ministre chargé de l'économie visant à obtenir la nullité des clauses de parité tarifaire, de disponibilités et organisant la mainmise de Booking.com sur les marques des hôtels ».
Sur l'amendement adopté par le Sénat pour l'instauration d'un contrat de mandat
Jeudi 16 avril, dans la cadre de l'étude du projet de loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, le Sénat a adopté un article traitant des relations entre les hôteliers et les plateformes de réservation. Cet article de loi libère les hôteliers du carcan des clauses anticoncurrentielles imposées par les plateformes, qui leur permettaient de garantir qu'elles offraient le meilleur prix. Le GNI salue cette adoption et remercie tous les acteurs qui y ont contribué, notamment les sénateurs au sein de la Commission spéciale présidée par M. le Sénateur-Maire Vincent Capo-Canellas. Ce nouvel article de la Loi Macron constitue une véritable avancée pour les hôteliers qui retrouvent ainsi la liberté de fixer les prix de leurs propres services. Ainsi, une chambre vendue en direct par l'hôtelier au client pourra être moins chère que la même chambre vendue par un intermédiaire car elle ne subira pas le surcoût d'une commission. Les intérêts des consommateurs redeviennent enfin prioritaires. L'adoption de cet article est une première étape pour faire renaître un climat de travail serein entre les hôteliers et les plateformes de réservation."